Conçu à l’origine comme un MMO, le projet a rencontrer beaucoup d’obstacles à commencer par le choix du support. C’est finalement Nintendo qui reprit le jeu pour en faire un titre phare de sa Super Nes et aujourd’hui, le jeu est considéré comme l’un des plus réussi qui soit. Mais les années passent et le jeu vieillit… A t-il toujours tout son charme 20 ans plus tard ?
Graphismes : 16/20
Même si le jeu est sorti au début de la console et qu’il a été fait beaucoup mieux par la suite, il reste très beau grâce à un univers 2D propre et mignon qui compte sur une diversité de décors agréable même si la prédominance pour les forêts est très marquée avec tout le début, les hauts-pays, Polaira et l’arbre mana. Bien que l’on y notera des variations. Le reste est très diversifié avec des villes possédant le même style architectural en fonction de la région, des grottes, des temples, des souterrains, des palais, des vaisseaux… Par contre, vu du ciel certaines zones se ressemblent beaucoup et on tournera très longtemps avant de trouver la destination souhaitée. De plus, on notera la très grande répétition des spirites chez les villageois et autre personnages secondaires. Pour ce qui est des boss, ils paraissent petits (donc pas très impressionnant) et certains se répètent souvent (bien que cela soit justifié par le contexte).
Jouabilité : 17/20
Ils s’agit d’un action-RPG assez classique où l’on promène ses personnages sur la carte et quand on voit un ennemi sautiller/marcher/ramper/voler, on attaque. A ce moment là, il y a deux possibilités : soit frapper quand la barre arrive à 100%, soit continuer à charger jusqu’au niveau de votre arme (de 0 à 8). En battant des boss ou en ouvrant un coffre, on peut trouver une sphère d’arme qui permet de forger l’arme en question (épée, gant, hache, lance, fouet, arc, boomerang ou javelot) et donc l’améliorer et débloquer le niveau supérieur et ainsi charger un cran de plus. Pour chaque arme et à chaque niveau de chargement existe une animation (qui consiste généralement à faire des combots puis tournoyer). Même si pour l’arc (qui fait d’ailleurs un bruit insupportable), cela ne consiste qu’à tirer une ou plusieurs flèches plus ou moins fort. Seul l’animation des gant vaut le détour : au bout du niveau 7, le héros fait un kaméhaméha ! Outre cet aspect du jeu, on retrouvera aussi de la magie avec les huit esprits avec pour l’elfe une magie offensive et pour la fille une magie curative ou protectrice. Le garçon lui il brandit l’épée et ferme sa gueule. C’est un très bon système qui fait ses preuves même si les magies s’épuisent quasi immédiatement durant la première moitié puis deviennent infiniment longue à monter en niveau sur la fin. Par contre, on reprochera au jeu son énorme difficulté au début (des ennemis qui vous tuent en trois coups, un Tigror invincible, des ruines dangereuses) puis sa facilité déconcertante durant les boss très vite expédiés (tués en 4-5 coups de magies). C’est un comble de plus galérer avec les petits monstres que face aux boss ! De plus, il y a de gros problèmes d’IA (intelligence artificielle) entre des ennemis qui restent immobile devant vous, des ennemis visibles mais inattaquables ou encore des acolytes qui passent leur temps à se bloquer dans le décor, très gênant quand on sait qu’on ne peut progresser (avancer sur la map) qu’à condition que personne ne soit resté en arrière (ou endormis, figés, enneigé). Bref, le principe est simple et efficace mais pas parfait. Sans doute que si un remake voyait le jour la situation serait tout autre…
Durée de vie : 14/20
On table dans la moyenne de l’époque, à savoir pas plus de 15 heures. Les missions annexes étant quasi inexistantes, les seules choses gonflant ce chiffre sont le level-up des armes, persos et magies. Ce procédé étant très long et fastidieux, quoique largement récompenser quand on voit le kaméhaméha ou les boules de feu/dragon, on excède pas la vingtaine d’heures. Mais cela reste tout à fait honorable.
Bande son : 18/20
Dans cet univers poétique et enchanteur, les musiques sont à l’image des décors : oniriques. La plupart des thèmes sont magnifiques et collent bien à la situation. Certain feront même date dans l’histoire du jeu vidéo comme la musique de l’intro. Et c’est grâce à cette qualité sonore que le titre de Squaresoft ( à l’époque) possède cette ambiance si maîtrisé et joyeuse.
Scénario : 14/20
Un jeune orphelin trouve un jour une épée en bas de cascades. Il s’agit de l’épée mana qui, d’après la légende, permettra au guerrier élu de vaincre le démo-mana (dragon) censé détruire la Terre si le fort mana est réveillé. Le fort mana est une ancienne cité volante conçue comme une arme de guerre ultime. Le jeu se déroule d’ailleurs dans notre futur, alors que la Terre fut ravagé une première fois par le fort puis que le démo l’ai détruit. Aujourd’hui, l’empire et plusieurs autre personnes machiavéliques cherchent à libérer le pouvoir des graines mana et faire renaître le fort. Dans sa quête, notre héros sera épaulé par la princesse du royaume de Pandore et un elfe amnésique. Mais l’histoire qui semble noire et sérieuse aux premier abord se révèle tranquille, naïve et passive (sauf vers la toute fin). Simplicité et naïveté : voilà un concept sympathique et harmonieux.
Note Globale : 18/20
Véritable monument du jeu vidéo, Secret of Mana est encore aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands jeux de tout les temps. Bien que son histoire fasse intervenir des enfants, principaux consommateurs de l’époque, il est l’un des premier à avoir instauré une histoire mature et sérieuse. Si le résultat manque d’une vraie mise en scène et de dialogues plus profonds, il faut bien avouer que pour l’époque, c’était assez révolutionnaire. De plus, le jeu possède un univers graphique sympathique qui n’a rien perdu de sa superbe. Il peut aussi compter sur un système de combat facile et intuitif et comme tout bon action-RPG, il est plutôt dynamique. Mais son âge ne l’excuse pas de certains défauts, notamment en ce qui concerne l’IA. Mais qu’importe, la poésie qui se dégage du soft est telle que l’on ne peut qu’être happé immédiatement dans ce monde haut en couleur. Une oeuvre immense et intemporelle.
Précision : le jeu n’est pas sorti au début de la Super-Nintendo puisqu’il est sorti 3 ans après le début de commercialisation de la console (et deux ans après Zelda 3).
hi!!!