Espace détente

Espace détente
2005
Bruno Solo, Yvan Le Bolloc'h

Diffusé entre 2001 et 2004, la série Caméra Café a fait les beaux jours de M6, nous régalant de plus de 34 heures de déconne et de grosses vannes avec la belle équipe de l’entreprise énigmatique Geugène, principalement Hervé (Bruno Solo) et Jean-Claude (Yvan Le Bolloc’h), le tout sous l’œil attentif de l’unique caméra de la série, sauf quelques suppléments latéraux au tout début, placée dans la machine à café de justement, leur espace détente.

Pour le film venant malheureusement clôturer la série, la lumière est faite sur l’entreprise : il s’agit d’une entreprise de musculation via impulsions électriques. Elle s’apprête à recevoir une toute nouvelle machine, mécanique cette fois : le Body-Compact. Promotion canapé oblige, Nancy (Shirley Bousquet) en récupérera la responsabilité. Mais c’était sans compter sur le déterminisme de Carole (Sylvie Loeillet, la pauvre, défigurée par sa paralysie faciale), qui n’hésitera pas à ramasser un clochard (Thierry Frémont) expert en délocalisation pour la concurrencer niveau compétitivité. Une situation terrible pour Hervé (Bruno Solo) qui ne peut plus imposer ses prix astronomiques à la direction (Gerard Chaillou), s’asseyant ainsi sur sa commission, et qui voit Fred (Valérie Decobert) s’éloigner un peu plus chaque jour. De son côté, viré par sa femme (Pascale Arbillot), Jean-Claude (Yvan Le Bolloc’h) tente de rebondir et rêve des States promis par le projet Body-Compact. Point de vue marketing, Sylvain (Alexandre Pesle), qui cherche aussi à impressionner Maeva (Armelle), assure une démonstration continue sous la caméra de Philippe (Alain Bouzigues).

C’est la moindre des choses pour une adaptation cinématographique d’une telle série évènement, l’intégralité des personnages sont de retour, malgré quelques erreurs assez terribles comme le plombier qui devient le beau-frère ou la fille de Hervé, rétrogradée en serveuse, ou encore le changement de casting pour Vero, la femme de Jean-Claude. Malheureusement les réjouissances s’arrêtent là, la suite n’étant pas à la hauteur. Briser le cadre unique était certes nécessaire, mais la révélation des affaires de la boîte est une déception, de même que le semblant de scénario pondu à l’occasion, chose dont se passait très bien la série. On subira une histoire banale de conflits sociaux avec un produit qu’on veut internationaliser : le coup des States est d’une lourdeur infâme. Pire encore, le clochard propulsé commandeur est non seulement très laid, n’aidant pas du tout la logique de l’histoire, mais en plus il se montre particulièrement antipathique. Les différentes situations de chaque indiffèrent globalement, n’arrivant pas à susciter l’intérêt qui allait avec la légèreté et le condensé des sketchs. Un gâchis pareil est presque criminel…

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *