Forcément, quand on peut diffuser un minimum un film d’horreur d’à peine 1.8 M$ de budget, les profits sont colossaux (plus de 65 M$ ici) le genre étant un modèle de rentabilité, surtout depuis l’apparition du found-footage. Et qu’importe si le premier film eu des retours très mitigés (5,6/10 sur IMDb et 1,6/5 sur allociné) et qu’après son gros démarrages il s’effondra, l’opportunité de se remplir à nouveau les poches était trop grand. Mais que faire, les protagonistes sont morts ? Qu’à cela ne tienne, pas besoin de scénario !
Cette suite prend place après le meurtre du pasteur et de son équipe de réalisation, alors que la maison a brûlé et que les membres satanistes sont morts (WTF ?). Nell est alors retrouvée errante chez des particuliers, avant d’être confiée à un centre pour jeunes en perdition. Là, elle réapprendra à vivre, découvrira la société et ses joies, et qui sait, apprendre ce qu’est l’amour. Mais une ombre se profile : son passé semble bien décidé à ne pas la laisser tranquille, et Abalam semble ne pas en avoir fini avec elle.
Malgré la courte durée du film, il mettra un temps infini à rentrer dans une pseudo histoire insipide. Oubliez le premier film, les trois premiers quarts du film ressemble plus à un très mauvais drame humain sur une jeune fille perturbée à qui on donne une chance. On perd un temps hallucinant entre les papotages et les commérages de copines, et une romance vide entre deux psychopathes. Les seuls rares moments qui tentent de nous rappeler le thème du film sont les apparitions d’Abalam ou du père de Nell, mais qui n’apporte en fait que de la confusion à l’histoire. Tout ne sert en fait qu’à préparer l’exorcisme final, prévisible dans son déroulement comme dans sa conclusion. Et encore une fois, et c’est sans doute le pire, rien de vaguement angoissant à voir, l’ambiance visuelle et sonore étant complètement ratées. Un travail bâclé et inintéressant.