Aussi mauvais et stupide que puisse être Scary Movie, son succès commercial eu comme répercussion immédiate la mise en chantier de suites, dont voici la première d’entre elles. Toujours placé sous le signe de la parodie facile, le film détournera honteusement L’Exorciste, La Maison de l’horreur, Poltergeist ou encore Charlie et ses drôles de dames.
Un an après les événements survenus avec le tueur au masque, Cindy (Anna Faris) et ses camarades de l’université s’apprêtent une nouvelle fois à vivre des moments terrifiants. Invités à passé un week-end dans un manoir hanté ayant été le théâtre d’événements surnaturels dans le cadre d’un cours assez spécial, ils vont être témoins de ces manifestations inquiétantes. Qui saura s’en sortir vivant ?
Cette suite commence aussi mal que le précédent : un chant vulgaire et une fille qui se vide d’une dizaine de litres de pisse sur le tapis du salon. Une tête dans l’urine, une allusion dégueulasse, une fissure anale : ça y est, l’espoir de voir un film drôle s’envole. Une bataille de vomis ? On s’en fout, sur le plan d’après le nettoyage a été fait. La plupart des personnages du premier sont morts ? Qui ça intéresse, qu’ils reviennent ! Le mauvais goût du vomitif revient lui aussi en force, Duffy ayant trouvé son alter-ego avec le personnage repoussant du majordome. S’en suit des scènes aussi affligeantes que mal faites, surtout le combat contre la chatte ou les interventions d’outre-tombe, pathétique… Plus grave encore, alors que le niveau d’humour est au plus bas, l’un des gags les plus gras refait son apparition : l’explosion de fluides. C’est dire le degré d’originalité, d’autant qu’avec le retour des principaux protagonistes, le comique de répétition qui les entouraient est de retour, aussi moisit et cliché fut-il. Et cette fois-ci, les films parodiés sont loin d’être aussi connus, surtout en France. Le style n’évolue pas tellement (ou empire), et les quelques sourires honteux esquissés ne changeront pas la donne : cette suite ferait passer le premier opus pour un chef d’œuvre. L’ennui absolu ? Qui sait, peut être que les suites feront pire. Et quand on a décidé de se faire une saga, il faut l’assumer…