Hidden

Hidden
2015
Matt Duffer, Ross Duffer

Pas encore sorti mais déjà culte. Enfin du moins ça le mériterait, car le film n’a pas tellement fait parler de lui, et il ne passera jamais par la case cinéma. Pourtant, ce thriller d’épouvante, en plus de posséder une belle distribution, nous offre la plongée dans un monde post-apocalyptique la plus viscérale et réaliste depuis La Route, sans compter une certaine originalité malgré quelques emprunts ou inspirations, notamment à Fallout 3.

Tout commença par une alerte à la télévision, puis très vite la panique et le chaos laissèrent place à un ravage cataclysmique. Cela fait désormais 301 jours que Ray (Alexander Skarsgard) et Claire (Andrea Riseborough) ont survécu avec leur fille, sauvés par un bunker rempli de boîtes de conserve, auto-alimenté en eau et en électricité. Au dessus d’eux tout n’est que poussière, mais ils restent pourtant terrifiés par quelque chose qui aurait subsisté.

Ainsi dont, le film nous place dans la cache ultime de tout monde dévasté : un bunker dans lequel la vie reste possible. Un oasis au milieu du désert, trop beau pour être vrai. Dès le début, on sent que la menace n’a rien d’illusoire, même si nos esprits tourmentés gardent à l’esprit l’éventualité d’un twist sur une expérience scientifique des plus immondes visant à tester l’esprit humain. Un twist était de toute façon obligatoire avec ce genre de films, et peu seront aptes à le trouver tant il est fourbe, disséminant ses détails en pleine lumière. La vie dans le bunker est donc effrayante, malgré tout ce qui est organisé pour rendre cela supportable, mais bien moins que ce qui peut nous attendre en dehors, et le suspens est insoutenable tant le film se joue de nous et nous provoque. Difficile de répondre à nos attentes et tous nous combler quant au dénouement de tout cela, mais la logique et la construction implacable forcent le respect, et on en ressort conquis. Comme quoi, quand on titille notre imagination et qu’on privilégie l’ambiance au visuel, l’immersion s’en retrouve décuplée, et dans un tel contexte et avec un si bon scénario, la combinaison en devient très bonne, alors qu’il aurait été si facile de nous perdre dans un huis clos figé et morne.

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