Le Livre de la jungle

Le Livre de la jungle
1967
Wolfgang Reitherman

Alors qu’une nouvelle version de ce classique de Disney vient de débarquer avec fracas au cinéma, s’annonçant comme l’un des plus gros succès de l’année avec dors et déjà une suite en route, c’est l’occasion de redécouvrir le film original qui avait tant participé à la grandeur du studio aux grandes oreilles, ayant notamment dépassé les 14 millions de spectateurs en France. Douloureux souvenir de jeunesse qui ne m’avait jamais convaincu, c’était avec appréhension que je lui laissais aujourd’hui une nouvelle chance, mais ça ne passe décidément pas.

Éternelle histoire de l’enfant sauvage, le film raconte l’histoire de Mowgli, enfant abandonné sauvé par Baghéera, une panthère, qui le fit élever par une meute de loups. Malheureusement, de par le retour de Shere Khan dans les environs, un dangereux tigre tueur d’hommes, Mowgli va devoir quitter les siens, la jungle n’étant plus sûre pour lui. On suit alors sa traversée de la jungle à la recherche d’un camp d’humains, rencontrant des animaux atypiques sur sa route tels Kaa le serpent ou Baloo l’ours.

À l’époque la plupart des films Disney étaient désespérément vides en terme de scénario, mais celui-ci bas des records : une fuite à travers la jungle avec la plupart des protagonistes ne servant qu’à combler une scène ou deux, avec d’insupportables chansons pour meubler. La preuve en est avec la fameuse chanson « il en faut peu pour être heureux », que Walt Disney voulait supprimer du film puisqu’il la trouvait à juste titre mauvaise, donc même l’un des points les plus cultes du film est fondamentalement bancal. Graphiquement le nombre d’images assure une bonne fluidité, surtout pour l’époque, artistiquement c’est satisfaisant avec de belles couleurs, donc c’est l’un des seuls points relativement positif du film, mais entre des personnages à la limite de la figuration et surtout pas intéressants (Mowgli n’a aucune personnalité, copiant celles de ceux qu’il croise), une bande son atroce avec des thèmes jazz immondes et une histoire anecdotique, on tient là l’un des pires Disney de l’histoire. Il semblerait que le jeune public est une bonne tolérance à son égard, mais pour moi ça n’a jamais été le cas, et je confirme plus que jamais.

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