Man Down
2017
Dito Montiel
Vu le parcours absolument sans faute de l’acteur principal du film, contrairement à ce que certains dénués de toute objectivité diraient (affirmer que le quatrième opus d’Indiana Jones est le pire de la saga est une aberration tant chaque volet a une histoire invraisemblable), chacune de ses apparitions sur grand écran suscite la curiosité et l’impatience. Cette fois, on s’attaque à du post-apo.
Ancien soldat de l’armée américaine, Gabriel Drummer (Shia LaBeouf) est l’un des derniers survivants de la Terre, dévastée pour des raisons inconnues (pandémie, guerre ?). Il sillonne les rues d’un monde en ruine avec son meilleur ami et compagnon d’arme, Devin (Jai Courtney), qui l’aide à retrouver sa femme (Kate Mara) et son fils.
Le film se structure en trois parties qui avancent de concert entre l’enrôlement de Gabriel et Devin, le fameux incident à l’origine de tout que tente de comprendre Gary Oldman, et le futur post-apocalyptique dans lequel Gabriel tente de retrouver ses proches. Si la formation initiale manque d’originalité et que l’interrogatoire tarde à dévoiler quoique ce soit, la narration nous happe directement tant le futur dépeint intrigue. On veut savoir ce qu’il s’est passé et comment ça s’est passé. Le film arrive à garder son mystère entier jusqu’à la conclusion grâce à des subterfuges et des non-dits de taille, biaisant la réalité grâce au point de vue apporté. Le spectateur est prit au piège d’un logique implacable et le retournement n’en est que plus beau, sans non plus pouvoir prétendre se hisser au rang des meilleurs twist-ending. En revanche, mieux vaut en savoir le moins possible sur le film avant de le voir, la promo et la plupart des articles se torchant littéralement avec le respect en parlant ouvertement de la fin. Pas de prestation dingue ni d’idées révolutionnaires mais un concept fort avec une narration brillante.