Pokémon – Mewtwo contre-attaque : Evolution


Pokémon – Mewtwo contre-attaque : Evolution
2019
Motonori Sakakibara, Tetsuo Yajima, Kunihiko Yuyama

Partant du principe que la nostalgie fait vendre et qu’à défaut d’être le meilleur, loin s’en faut, le tout premier film était peut-être le plus présent dans le cœur des fans, Gamefreaks s’est dit que faire un auto-remake plan par plan comme le fait régulièrement Disney serait une excellente idée pour capitaliser sur sa franchise. Seulement il n’est pas cette fois question de passer d’un film d’animation 2D à du live action. Non, ici on reprend la même idée foireuse que pour Le Roi Lion : remplacer une « belle » 2D pour de la 3D vraiment immonde et sans âme, et pour le coup incroyablement cheap.

Le scénario est donc exactement le même que le film de 2000 : avides de pouvoir, des scientifiques vont cloner « le plus puissant Pokémon de tous les temps » : Mew (alors qu’entre sa base stat et la stratégie, il n’est même pas dans le top 50 dans les jeux). Ne sachant le sens de son existence, ledit « Mewtwo » va partir en quête de sa raison d’être.

Si le film est un remake plan par plan, ça n’est malheureusement pas de la version longue qui expliquait un temps soit peu le travail des scientifiques en montrant le décès de la jeune fille du chef de la base. On reste donc sur une quête existentielle extrêmement superficielle où l’action et les réflexions sont expéditives. Le scénario reste donc au ras des pâquerettes, mais là où Pokémon le film avait le mérite de conserver le charme de la série et un design réussi, le passage à la 3D se fait ici dans la douleur. C’est d’une laideur sans commune mesure, digne des séries animées les plus cheap jamais vues, les personnages sont dénués d’âme et les quelques changements sont tous néfastes, comme le drakkar qui devient un bateau lambda. On retrouve nos héros, leurs voix, l’histoire est la même, mais son impact est amoindri et les personnages ont été remplacés par des robots atroces en pleine vallée dérangeante. Bref, Gamefreaks a fait un remake du pauvre, le résultat est désastreux et Netflix a en plus proposé un doublage conservant les erreurs de traduction d’origine. Les anciens y verront là une version atroce, et les nouveaux seront rebutés par une histoire dénaturée à l’emballage si repoussant.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *