Contrairement à ce qu’il parait, malgré des acteurs américains et un tournage dans la prison de Enola Vela dans le Nouveau Mexique, le film est français et n’aura d’ailleurs jamais dépassé nos frontières.
Le film traite de la délinquance juvénile et plus particulièrement du moyen principal pour y remédier : la prison pour jeunes délinquants. On y suivra principalement trois ados : Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants ; Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence ; et Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation. Tout trois vont être confrontés aux dures lois de la prison entre les gardiens agressifs et les détenus en lousdés qui jouent les gentils mais martyrisent les plus faibles. La transition sera dure, l’adaptation dévastatrice.
Brimer des jeunes enragés et les faire se haïr entre eux, est-ce une bonne idée ? Vu comment les choses dégénèrent durant le film on peut se poser la question de l’efficacité de pareil établissements. D’autant que, paraît-il, le film est très réaliste et tout ce qui se passe est tiré de récits de détenus. Du point de vu du film en lui-même, on ressent la frustration et la colère des prisonniers. Prisonniers ? Eh bien même s’il n’ont que le statut de délinquant, et non celui de criminel, leur sort n’est guerre plus enviable. Et c’est là la force du film : malgré l’abîme qui nous sépare, on s’identifie aux personnages, on se passionne pour leur avenir, aussi noir soit-il. Et vu le sujet, c’est énorme !