Entre True Grit, The Social Network, The Fighter, Black Swan et Le discours d’un roi, le palmarès des oscars fut lourdement chargé et le pauvre quadruplement nominé Winter’s Bone ; notamment pour meilleur film, meilleur scénario adapté (tiré du livre de Daniel Woodrell) et meilleure actrice ; n’a pas pu y trouver sa place. Et si il n’y avait pas eu ses mastodontes, aurait-il pu obtenir la gloire ?
Pour ôter tout doutes possibles sur la nature du film, on nous présente la famille Dolly : le père est en prison pour trafic de drogue, la mère est un légume tout juste capable de marcher et du coup, Ree (Jennifer Lawrence), seulement âgée de 17 ans, doit s’occuper seule de ses petit frère et soeur de 12 et 6 ans. Ils vivent dans une misère totale, dépendant du bon vouloir des autres. Et comme si ça ne suffisait pas, son père est sorti de prison en mettant la maison sous cossions et s’il n’est pas de retour pour son procès, la maison sera saisie et la famille se retrouvera à la rue. Ree n’aura de choix que de retrouver son père et passer outre la loi du silence qui règne entre les grandes familles des alentours.
La nomination pour le scénario n’est absolument pas mérité tant l’histoire est convenue et prévisible. Il s’agit plus d’un film/reportage sur la misère d’une famille et la souveraineté des clans dans les petits hameaux reculés des Etats-Unis. En revanche, la jeune actrice qui prête ses traits à Ree est vraiment excellente même si moins impressionnante que Natalie Portman. Reste un très beau film à l’ambiance originale qui change des productions habituelles.