Internet, ses dangers, ses dérives. Mais plus que ça, l’acteur américain David Schwimmer, rendu célèbre par son rôle de Ross dans Friends, a voulu dénoncer la pédophilie et son évolution exponentielle liée à internet. L’acteur est d’ailleurs engagé depuis de nombreuses années dans la lutte contre les violences sexuelles. Sa passion l’aura t-elle inspirée ?
Dans une petite banlieue tranquille de Chicago vit la famille Cameron. Annie (Liana Liberato), 14 ans (et une fois n’est pas coutume c’est vrai !), est une adolescente comme les parents en rêve : gentille, sérieuse, sage, travailleuse et même sportive. Elle entretien aussi une relation amicale avec un certain Charlie, 16 ans, rencontré sur un chat internet. Mais un jour, Charlie lui avoue avoir en réalité 20 ans et est à la fac. C’est un choc mais Annie décide de passer outre ces six ans d’écart et continue leur relation messagère. Mais une nouvelle fois, Charlie avoue avoir non pas 20 mais 25 ans et serai en doctorat ! Finalement, Annie et Charlie se rencontrent et elle se retrouve devant un homme d’une trentaine d’années. D’abord effrayée, Annie lui laisse malgré tout une chance mais ce dernier en profite pour l’emmener dans un motel et la violer. Pour ses parents, c’est l’anéantissement. Si sa mère (Catherine Keener) n’est qu’abasourdie et cherche à réconforter sa fille, son père (Clive Owen) fera alliance avec le FBI, bien décidé à trouver le « fils de pute qui a fait ça et le butter ».
Le spectateur est immédiatement prit à partie et il sera choqué devant tant de naïveté et d’inconscience de la part de Annie qui fonce tête baissé dans un piège pédophile évidant. Et bien évidement, elle tombe à pieds joints et croit dans la seconde à une pseudo histoire d’amour et ne se rend pas compte de la situation. Et à ce moment là, elle parle de l’histoire à sa meilleure amie qui s’empresse de le répété. Et c’est là que le film devient intéressant. Premièrement de par l’aspect psychologique avec le suivit de Violas Davis qui petit à petit construit quelque chose d’intéressant et met en avant une Liana Liberato prometteuse. Deuxièmement, l’équipe du FBI spécialisée dans les agressions pédophiles liées à internet est dirigée par un Jason Clarke sympathique et brillant. Et troisièmement, Clive Owen est magistrale dans le rôle du père tant sa dévotion et sa motivation forcent le respect et que sa puissance dramatique est énorme. Il fait sans contestes possible le film à lui seul. De plus l’histoire est rondement ficelée et regorge de rebondissements inattendus. Le tout avec un très bon rythme. Sans être un film spécialement original ou exceptionnel, il a le mérite d’être parlant et extrêmement bien fait et est servi par un casting efficace. Une belle surprise !