Hunger Games est l’adaptation de l’œuvre littéraire éponyme de Suzanne Collins. – Elle supervise d’ailleurs le scénario du film. – Il s’agit du premier épisode d’une quadrilogie (trilogie en livre mais comme pour Twilight et Harry Potter, le dernier tome est scindé) que Gary Ross souhaite diffusé entre 2012 et 2015. Si le livre est très populaire parmi les jeunes, il l’est encore plus dans les tribunaux puisque livre, et à fortiori le film, est un plagiat total et honteux de Battle Royale, ce qui m’avait presque fait renoncer à aller voir le film. Mais finalement, avec un démarrage colossal de 155 millions $ aux Etats-Unis (3° meilleur de l’histoire derrière HP 8 et The Dark Knight) et une note de A pour le cinémascope et d’autres critiques très positive, j’ai craqué. Les japonais tiendront bon eux puisque le film y sera boycotté avec une interdiction à la diffusion, même plus tard en DVD/Blu-ray. Mais face à un tel succès, l’honneur tiendra t-il face à l’appât du gain ? Quand on sait qu’il y a eu un Battle Royale 2 et quand on sait à quel point c’est une daube, on peut sérieusement douter de leur parole…
Comme pour son modèle non-assumé, le film se passe dans le futur, bien que celui-ci soit largement plus lointain. Pour répondre à une ancienne révolte, le gouvernement (?) a mit en place un jeu assez spécial : les Hunger Games. Chacun des 13 districts anciennement rebellé doivent depuis 74 ans fournir un garçon et une fille sélectionnés au hasard parmi ceux ayant entre 12 et 18 ans, avec une probabilité augmentant en fonction de l’âge et des dettes. Tous sont choisit pour s’affronter jusqu’à la mort et sur ces 24 candidats, un seul s’en sortira vivant. (Le district 13 semble être épargné par cette loi). Et cette année, pour le district 12, les deux candidats sont Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) et Peeta Mellark (Josh Hutcherson). Que le sort leur soit favorable !
Après nous « avouer » avoir plagié méchamment Battle Royale, le film comble le vide avec des incohérences, des âneries et pleins d’absurdité tel le nombre de district variable, les raisons débiles de l’existence du Hunger Games ou encore les réactions contre-productives des candidats. C’est pourtant dommage car l’univers est très travaillé, riche et pas mal intéressant. Le côté émission télé est bien fait, et certains aspects du jeu sont de véritables trouvailles comme le sponsor, les caméras et le ravitaillement. Mais d’un autre côté, le jeu met beaucoup trop de temps à démarrer et le déroulement fait amateur avec quelques idées in-game mauvaises tels les interventions extérieures et l’entraide. Mine de rien, le film est plutôt psychologique et repose plus sur ces personnages que son histoire. Et de ce point de vu là, c’est tout simplement parfait puisque la jeune, quoique trop vieille pour son rôle, Jennifer Lawrence est bluffante entre sa beauté, son regard et son naturel qui rendent son personnage attachant et fort. Son coéquipier Josh Hutcherson est lui aussi très bon et le duo marche plus que bien. Le casting est d’ailleurs très impressionnant puisqu’on retrouvera aussi Liam Hemsworth, Woody Harrelson, Elizabeth Banks, Donald Sutherland, Stanley Tucci ou encore Alexander Ludwig. Le film repose donc sur de très bonnes bases et le résultat est très bon mais il aurait pu être mille fois meilleur s’il avait fait preuve du même génie que son modèle comme avec l’île, ses zones et les colliers. L’objectif pour le prochain volet sera l’innovation. C’est pas gagné…