Tarzan

Tarzan
1999
Kevin Lima, Chris Buck

Tarzan, c’est une longue histoire qui remonte à 1912 lors de la parution du tout premier roman de Edgar Rice Burroughs sur ce personnage qui deviendra mythique avec le temps : Tarzan, l’homme singe. Puis pas moins de 26 autres romans lui feront directement suite jusqu’en 1941 avec un dernier écrit retrouver en 95, le reste étant des hommages d’autres auteurs. Outre l’aventure, le dépaysement et le fantastique, c’est le côté humain qui a fait le succès du personnage qui malgré son éducation animale arrive à devenir un homme parmi les meilleurs. Mais côté histoire, le film de Disney est très éloigné des livres.

Ici, après avoir échoué dans la jungle africaine, les parents de Tarzan moururent et il fut recueilli par une femelle gorille. Dans le livre, il ne s’agit pas de gorille mais de orangs, sorte de mélange gorille/chimpanzé/hominidé assez évolué et maîtrisant un véritable langage oral primitif. Des années durant, Tarzan sera élevé par cette famille et y deviendra un homme-singe même si son physique différent lui vaudra d’être rejeté par son père. Mais le destin lui apportera les réponses à ses questions d’identité en mettant sur sa route une équipe de chercheur composé de Clayton le chasseur (clin d’œil au vrai nom de Tarzan qui est John Clayton), le professeur Archimède et sa fille Jane (Valérie Lemercier). Avec eux, Tarzan apprendra ses origines et ce qu’est la civilisation. Dans le livre, Tarzan a apprit en autodidacte l’anglais à l’aide des effets laissés par ses parents et à sa première rencontre avec des humains il maîtrisait parfaitement la langue. La fin est elle aussi radicalement différente puisque c’est l’exact opposé qui se passe. A moins de sauter les trois-quarts des livres.

Sans être complètement hors-sujet, l’histoire du film s’est sensiblement écartée de l’œuvre, sans doute pour rendre l’histoire moins lourde et sombre et donner un côté plus poétique et magique pour mieux toucher le grand public et plus particulièrement les enfants. Et bien sûr, cela à un coût qui peut être assez lourd comme lors du combat Tarzan/Sabor où le nombre de faux-raccord est ahurissant. Mais il faut bien lui accorder ce fait, c’est beau et très coloré et l’univers est attachant, bien que certain trouveront toujours les visages difformes. – La série télévisé qui en fut dérivé étant d’ailleurs très bonne. – Et malgré quelques raccourcis, l’histoire tient en haleine et ça marche plutôt bien. Et il faut dire que l’ambiance musicale aide beaucoup grâce aux magnifiques chansons de Phil Collins qui semble avoir été très inspiré. Sans être l’un des meilleurs, Tarzan reste un très bon Disney, léger et sympathique. C’est déjà beaucoup !

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