Iron Man 2

Iron Man 2
2010
Jon Favreau

Suite à l’imposant succès de Iron Man, l’occasion d’amasser le pactole une nouvelle fois grâce à une suite ne pouvait décemment pas être refusée. Et du coup, la question de la légitimité du film se pose. Plus que fréquent, on pourrait parler de systémique de la nullité quand il s’agit de suites à Hollywood. Très souvent, les suites ne servent qu’à extorquer facilement notre argent en inondant le film avec un budget pharaonique pour endormir le spectateur sous une avalanche de jolis effets spéciaux. Iron Man en sera t-il l’exception ?

Après avoir rabattu d’innombrables clichés sur les arabes, le film va nous confronter à un autre cas d’irrespect et de racisme : le bon gros russe alcoolique et barbare qui pue et se racle la glotte en parlant. Alors que Tony Stark (Robert Downey Jr.) a révélé au monde son identité secrète de justicier, un ennemis prépare un plan contre lui dans le but de venger son père : Ivan Vanko (Mickey Rourke). Mais ça n’est pas le seul problème de Tony : le palladium de son réacteur miniature l’empoisonne dangereusement et ses jours sont comptés. Résigné, Tony lègue son entreprise à Pepper (Gwyneth Paltrow) et laisse son ami Jim Rhodes (Don Cheadle) lui voler une armure pour l’armée, mécontente de la fermeture de l’usine d’armement de Stark Industrie. Est-ce la fin d’Iron Man ?

Plus que jamais, on sent l’envie de la Paramount de faire gonfler l’attente autour de son Avengers. Ainsi, le SHIELD (avec en plus de Nick Fury (Samuel L. Jackson) l’apparition de La veuve noire (Scarlett Johansson)) est plus que jamais présent (avec en post-générique un teaser pour Thor). Si cette participation n’a pas beaucoup d’influence, on notera tout de même l’enrichissement de l’histoire qui montre des signes d’améliorations par rapport au premier. En revanche, l’histoire d’Ivan est un tel cliché que cela plombe pas mal l’intrigue. Heureusement, le film peut toujours compter sur Robert Downey Jr. pour porter le film, notamment lors des passages plus sombres. Dommage d’ailleurs que l’humour du premier film s’efface. Côté effets spéciaux, c’est assez largement concentré sur la fin lors de l’intense final spectaculaire et poignant. On regrettera qu’il n’y en ai que si peu. De plus, même si l’idylle fini par prendre, la frustration de voir Tony et Pepper se tourner autour depuis deux film pesait très lourd. D’autant qu’une excellente scène de romance-comique présente dans la bande-annonce fut coupée au montage. L’équipe du film a tenté de préserver l’ambiance du premier film tout en essayant d’améliorer quelques points mais les décisions prises pour cette suites ne payent pas vraiment et sans être complètement déçu, on en attendait clairement plus de sa part. Mais rien n’est perdu et tout espoir est permis pour le futur Iron Man 3 prévu pour mai 2013.

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