Un hiver à Central Park

Un hiver à Central Park
2011
Don Roos

Sorti à quelques semaines de la remise des Oscars, le film était déjà mort lorsque Natalie Portman fut couronnée meilleure actrice. Petite production passée inaperçu, le film a connu une seconde jeunesse en DVD où, sans atteindre les sommets, les ventes ont permis de relever la tête et exister.

Le sujet du film n’a rien de réjouissant ou heureux : il parle de comment une famille essaye d’avancer malgré la mort de leur fille de trois jours. C’est d’autant plus dur que cet enfant était à l’origine du divorce entre Jack et Carolyne (Lisa Kudrow) puisque Jack la trompait avec Emilia (Natalie Portman) qui tomba enceinte. Et au milieu de tout ça, William, le fils de Carolyn et Jack, qui se retrouve tiraillé entre le deuil, la garde partagée, les crises de chacun et sa propre volonté.

Voilà un film qu’on pourrait qualifier de drame familial puisqu’il n’épargne personne. Tout le monde a droit à son lot de malheur. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le temps est à l’orage et aux larmes. Dire que le film est triste serait un doux euphémisme tant la morosité nous gagne. Difficile de savoir quelle torture ça doit peut être pour une femme enceinte de regarder ça. Heureusement, l’épaisse couche noire de ce ciel apocalyptique laissera place à un gris plus chatoyant. Parler de happy end serait exagéré mais comparé au reste du film, c’est un véritable oasis. C’est dommage car la réalisation est correcte et les acteurs sont plutôt, mention spéciale à l’excellente, et pour le coup bouleversante, Natalie Portman. Mais si pour un tel sujet le film est très bon, y adhérer requiert soit une dépression totale (histoire de se dire qu’il y a toujours pire) soit un surplus de bonheur (mais dans ce cas là autant l’annihiler avec Krabat).

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