Echange standard

Echange standard
2012
David Dobkin

De nos jours, de moins en moins de comédies américaines franchissent nos frontières ou se retrouvent alors dans une diffusion symbolique (tout juste dix écrans). Certes, le film eu le droit à un peu plus de 100 salles mais entre sa déception aux Etats-Unis et une presse sévère, le film passa totalement inaperçu. Il faut bien dire que scénaristes de Very Bad Trip ou pas, l’histoire sent le réchauffé :

Dave Lockwood (Jason Bateman) est un brillant avocat qui trime dur pour sa famille mais pour lui la vie défile sans saveur entre ses corvées enfants, le boulot et les plaisirs interdit (Olivia Wilde). Il envie beaucoup plus la vie tranquille et décomplexée de son meilleur ami Mitch (Ryan Reynolds) qui ne bosse presque jamais, étant acteur, dort autant qu’il veut, fait ce qu’il veut et peut baiser qui il veut. Mais pour Mitch qui se voit comme un éternel enfant qui a raté sa vie et qui ne sera jamais l’acteur qu’il rêvait d’être, la vie de Dave lui semble idyllique entre une réussite professionnelle, des enfants aimants et une femme sublime (Leslie Mann). Tout deux démoralisés et fantasmant sur la vie de l’autre, pissant dans une fontaine, ils firent le vœux d’échanger leurs vies. Et au matin, leur souhait était exhaussé.

Après une bonne couche d’humour ultra-américain, au sens propre et figuré, on tombe sur le scénario le plus original de l’histoire : changer de corps suite à un vœux. Si si, ils l’ont re*10²² fait. Ainsi, en un quart d’heure le film obtient le statut de grosse daube débile irregardable. Pire encore, le changement de corps est brouillon, abrupt et perd le spectateur. Le changement est trop rapide, les personnalités pas assez tranchées et le passage ne se fait pas. Puis bizarrement, une sympathie se dégage des deux protagonistes et le charisme de Ryan Reynolds nous happe et les différentes situations deviennent plus intéressantes, complexes voir émouvantes. Et entre chaque gag lourd, le film fait preuve de poésie, intelligence et finesse. Petit à petit une cohésion émerge et un déclic se fait à tel point que la seconde moitié est franchement bonne avec une fin réellement amusante, forte et joyeuse. Pour peu qu’on supporte le démarre poussif, on découvrira une sympathique comédie emmenée par des personnages charismatiques et attachants.

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