Alien, la résurrection

Alien, la résurrection
1997
Jean-Pierre Jeunet

Après être passé entre les mains de trois des plus grands réalisateurs du cinéma, malgré un sacré ratage en ce qui concerne le calamiteux Alien 3, les aliens tentent une nouvelle invasion limitée dans ce quatrième volet. Et aux commandes, la surprise est de taille : le franchie Jean-Pierre Jeunet, grand spécialiste de comédies et drames bizarres assaisonnés de jaune ou autre surbrillance. Un film américain tourné par un français, ça donne souvent un résultat catastrophique. Arrivera t-il à faire pire que son prédécesseur ?

Cette nouvelle aventure prend place dans une station militaire/scientifique où des tentatives pour créer une clone d’Ellen Ripley (Sigourney Weaver) ont lieu. Et ce dans le but de recréer avec la mère alien qu’elle portait. Mission réussie avec la huitième version du projet et l’espèce alien refait surface. Mais durant ces années, les robots ont connu une avancée technologique remarquable et certains sont autonomes et tentent d’enrayer les erreurs humaines. Leurs connaissances informatiques les ayant mit au courant de la menace occasionnée par cette expérience, ils ont envoyé l’une des leurs, Call (Winona Ryder), dans un équipage,  où on retrouvera un certain Johner (Ron Perlman), sensé faire escale sur la station. Mais à son arrivée le mal était déjà fait : les créatures sont viables et ont réussi à s’échapper.

Le film démarre par une avalanche d’incohérences et d’âneries scientifiques, à commencer par la fameuse résurrection. Ils déclarent avoir put recréer Repley et son « enfant » grâce à son ADN. Fortiche d’avoir récupéré de l’ADN d’un corps désintégré ! Pire encore, cette déclaration laisserait supposer qu’un enfant est radioactif puisqu’il modifie son ADN. Et depuis quand la grossesse est génétique ? Jamais. De même que la mémoire subitement retrouvée (c’est décidément cool l’ADN) à table en plein cour d’orthophonie. Mais bon c’est pas comme si les précédents était scientifiquement irréprochables…
Une fois entré dans le film, on y découvre – surprit – une réalisation excellente armée de solides effets spéciaux aujourd’hui encore très esthétiques. Mieux encore, et c’est une première, les acteurs sont relativement bons. Et mine de rien, l’histoire est beaucoup plus solide que le désastreux troisième opus, même si les bases du scénario sont presque comiques et que la planète d’origine des aliens semble effacée des mémoires. Et étant le plus court de la saga et alliant meilleur effets spéciaux, meilleure réalisation et meilleurs acteurs, le film est assez dynamique et entraînant. Ainsi, sans s’approcher des deux très bons premiers films, cette fin de quadrilogie (définitive ?) se laisse regarder et se paye le luxe d’offrir une conclusion quasi heureuse compte tenu des autres. Mais il aurait mieux valu s’arrêter au bout de deux films ou du moins embaucher un scénariste…

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