Messieurs les enfants

Messieurs les enfants
1997
Pierre Boutron

Comme une mauvaise idée ne vient jamais seule, Daniel Pennac a choisit de faire adapter son propre roman au cinéma, en supervisant néanmoins le scénario. Alors soit il s’est auto-massacré, soit on a oublié de lui dire que son livre est pourri, bien que l’un n’empêche pas l’autre comme nous l’a rappelé notre ami Besson avec Arthur 2.

Premier point catastrophique de cette sombre daube, le film nous introduit trois petits cons dont l’insolence n’a d’égal que leur méchanceté : Joseph, Igor et Nourdine. Justement punis pour délinquance, leur professeur de français leur impose un devoir : écrire une rédaction réaliste sur un monde où les enfants serait les parents et inversement. Et au réveil, tout trois se retrouvèrent dans la peau de leurs parents (respectivement Pierre Arditi, François Morel et Zinedine Soualem) tandis qu’eux retrouvaient leur jeunesse et connerie, bien que le film prétend qu’ils ont juste vieilli et « ressemblent beaucoup à leurs parents ». Et au fait, ça fait quoi un grand ?

Le suspense ne dure pas longtemps : le film est débile à en faire peur. L’idée de base est monstrueusement vieille et même dans Freaky Friday, l’histoire semblait sans une once d’originalité. Mais le pire, c’est que les personnes ne font même pas semblant : ils ne foutent rien ! Tout juste inquiets de leur absence à l’école, les enfants-vieux ne se préoccupent pas une seconde du travail de leur parents, eux-mêmes inconscient à souhait. La situation aurait pu être drôle si tous les acteurs sans exceptions, spécialement les enfants, n’étaient pas calamiteux à ce point. Quelle tristesse que de voir Pierre Arditi gesticuler comme un demeuré au milieu de tant de marmots insupportables et éreintants. Et tout ça se fini sur une note prétentieuse pour les enfants, stupide pour les adultes. Les rares passages drôles étant méchamment recyclées, difficile de ne pas succomber au sommeil face à tant d’amateurisme et de mauvais goût…

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