Mass Effect 3

Mass Effect 3
2012
PC

Au milieu de tout ces jeux commerciaux impressionnants et dynamiques mais très vites oubliés, un monument s’est dressé et s’est imposé comme une référence en matière d’histoire, de science-fiction et d’univers. Riche à en pleurer, cette saga a fait souffler un vent nouveau sur le monde en proposant une aventure unique dont le nombre de choix rend chaque expérience personnelle et incomparable. Les philosophes pourraient en débattre pendant des siècles tendis que les politiciens s’excuseront de ne pas avoir tenté une union digne du Conseille. A moins d’y aller comme un bourrin et ne pas faire attention à l’histoire, ce jeu changera votre vision des choses. Considéré à juste titre comme la plus grande saga tout art confondu, cette inoubliable trilogie connue malheureusement une fin bâclée et indigne (cf ma plainte). Mais BioWare étant revenue à la raison et ayant écouté les critiques des joueurs, un DLC gratuit permit de contempler les différentes fins dans une version plus longue et retravaillée. Bien que le fond ne change pas, leurs messages sont plus clairs et l’une d’elles permet enfin au joueur de refermer heureux la page de l’histoire de l’immense commandant Shepard.

Graphismes : 18/20

Primordial pour une immersion des plus intenses, la saga a toujours brillé au niveau des graphismes au point de nous bluffer largement avec le superbe Mass Effect 2 alliant physique parfaite et jeux de lumière somptueux. Ce coup-ci, les changements sont minimes de par un moteur de jeu identique. Pour ce qui est des personnages, si les extraterrestres sont toujours majestueux, inventifs et fascinants, les humains connaissent un changement majeur. On a toujours noté de grandes différences entre les personnages principaux, secondaires et figurants, mais ce coup-ci, le même soin a été apporté à tous. C’est beaucoup plus agréable à regarder mais les développeurs ont souhaité durcir les traits, rendant certains comme Anderson particulièrement grimé. Pour ce qui est des décors, rien d’aussi bluffant que la scène d’intro du second. La mise en scène est parfois épique et cela donne plus d’ampleur mais beaucoup d’environnements sont tristes voir vides. Heureusement, le jeu peut compter sur un éclairage magnifié et des jeux de lumières plus beaux que jamais.

Jouabilité : 19/20

Le principe de base était excellent et les différentes mise-à-jour sont plus qu’appréciable. Le jeu se découpe toujours en deux principales activités : les négociations et la guerre. Les phases de dialogues sont identiques : choix multiples avec de temps à autre options conciliantes ou pragmatiques (en bleu et rouge), le tout pimenté par des interactions à l’aide de la souris. On sera néanmoins déstabilisé au début de par l’absence des couleurs de choix, qui n’arriveront que tardivement, finalement identifiable par haut ou bas (pratique quand la bonne voie est parfois cachée). On notera aussi une légère diminution des choix lors des dits dialogues, qui ne tourneront plus non plus en boucle. L’interface étant coupée lorsqu’une personne n’a rien à dire. Côté combat on reprend le même arsenal améliorable et cette fois customisable avec une armure personnalisée pièce par pièce, le tout saupoudré de pouvoirs biotiques avec le grand retour des points de compétences à attribuer. Et avec plus d’enchaînements, d’esquives et d’interactions possibles, les combats sont plus que jamais dynamiques et jouissifs. Pour les moins réactifs d’entres vous, ou ceux qui veulent simplement se sentir fort, de nombreux modes de difficultés sont disponibles.

Durée de vie : 18/20

A chaque nouvel épisode, on constate le même phénomène : plus d’histoire, moins de missions. Beaucoup plus long que ses prédécesseurs, ce troisième volet se boucle en 25 heures en ligne droite, extension prothéenne comprise. Néanmoins, le faible nombre de quêtes annexes ne porte ce score qu’à 30 heures, ce qui est dans la lignée des précédents. C’est plus que correct de nos jours, surtout quand on prend en compte le potentiel de rejouabilité infini pour qui voudrait être le plus grand sauveur de l’espace concilient avec la plus belle histoire d’amour. Pour atteindre l’idylle, comptez plus de 200 heures.

Bande son : 19/20

Souvent on entend des joueurs pester contre les doublages français, souvent faits à l’arrache et qui entachent le jeu. C’est exactement l’inverse ici : des voix qui collent parfaitement aux personnages et qui accentuent le charisme prodigieux de héros de légende. On regrettera par contre les réguliers décalages entre le mouvement des lèvres et le son de la voix. Pour ce qui est des musiques, c’est parfait. Grandioses, mémorables, épiques et émouvantes. Le travail artistique réalisé est stupéfiant.

Scénario : 20/20

Sans nul doute la meilleure histoire jamais vu de l’histoire de l’humanité. Certes la trame de fond est extraordinaire de par son étendue philosophique sur la vie et la mort dans un cycle menacé d’extinction par les moissonneurs, mais l’intérêt se situe plus encore dans son univers. Asari, Turien, Quarien, Galarien, Krogan, Vortcha, … Les races extraterrestres sont légion et toutes sont d’une immense réussite tant au niveau du design que de leur histoire. Le Codex est une immense base de données sur tout ce qui est en rapport à l’univers du jeu et outre ce que l’on apprend au fil de notre expérience, il recense tout ce qu’il est nécessaire à la cohésion du jeu. Une mine d’or qu’on a pas fini de décortiquer. Et grâce au DLC « extended cut », le jeu se dote de cinq fins dont l’interprétation n’est plus polémique. Si vous avez été un piètre Shepard incapable de rassembler les races, la Terre sera détruite et les moissonneurs mettrons fin au cycle. Sinon, Shepard arrivera à atteindre la Citadelle et quatre alternatives s’offrent à lui :
– Refuser les trois propositions (fin de « merde j’aurai pas dû tirer sur l’IV ») : les moissonneurs mettent fin au cycle mais un message laissé par Liara permit au prochain cycle de gagner.
– Détruire les moissonneurs (fin heureuse) : la guerre est finie mais la technologie des relais est abîmée, néanmoins leur reconstruction est possible et tout reprend sa place et Shepard survie. Bien que le catalyseur nous mette en garde contre une imminente rébellion des synthétiques.
– Contrôler les moissonneurs (fin glauque) : le corps de Shepard est détruit mais son esprit gouverne les moissonneurs qui imposent une politique austère au monde.
– Fusionner organiques et synthétiques (fin de psychopathe) : Shepard se sacrifie et mélange son ADN au catalyseur pour rendre les organiques synthétiques et incorporer de l’ADN aux synthétiques.
S’il n’y en est qu’une qui soit réellement à la hauteur de Shepard, chacun y trouvera son compte et cette fin est largement digne de représenter cette incroyable aventure spatiale.

Note Globale : 20/20

Il y a les jeux vidéo pour distraire et il y a ceux qui marquent à vie. Sorti de nulle part, le petit Mass Effect avait mit au placard le monde de la science-fiction en proposant l’univers le plus riche jamais créé. Sa suite avait démontrer qu’un blockbuster pouvait être un exemple d’intelligence et de scénario. Ce troisième opus prouvera qu’il n’existe aucunes limites et qu’on peux toujours faire mieux en devenant tout simplement l’un des plus beaux jeux qui soit avec un système de combat digne des meilleurs FPS, un principe de choix donnant des milliard de variantes et le tout accompagné par l’une des meilleurs bande-son de l’histoire. Jeux historique concluant avec talent et brio cette merveilleuse trilogie qui se pourrait bien être prolongée d’une manière ou d’une autre puisque Heket laisse entendre qu’il y a plus à dire encore sur Shepard. Mais de toute façon, un film est déjà prévu et un préquel racontant le passé des différentes races est à l’étude. Imaginez : l’humanité entre en contact avec les autres races et vous êtes le premier ambassadeur terrien de la Citadelle. Les premiers pas de l’humanité dans la future Alliance avec d’innombrables possibilités tels prévenir de la menace Geth et voir des Quariens sans masques. Dans tout les cas l’avenir sera radieux pour la plus grande œuvre d’art de notre aire.

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