Tell Tale

Tell Tale
2010
Michael Cuesta

Les sources d’inspirations tablent souvent dans la littérature avec plus ou moins de maladresse, de saccage et de liberté. Et une fois n’est pas coutume, c’est la nouvelle Le cœur révélateur de Edgar Allan Poe qui se voit « honorée » d’une adaptation cinématographique.

Le film prend donc place au moment d’une greffe de cœur, qui sera le personnage central du film. Dans une famille endeuillée par la mort de sa mère et dont la fille souffre d’une maladie dégénérative des muscles lui donnant moins de 40 ans d’espérance de vie, une bonne nouvelle fit enfin son apparition : le père mourant (Josh Lucas) est sauvé par une transplantation de cœur. Mais très vite la joie laissera place à la peur et à la colère. L’ancien propriétaire du cœur le pousse à la vengeance et lui ordonne de tuer toutes les personnes responsables de son meurtre et de celui de sa femme, présente à ce moment là. Et impossible d’y résister…

Kiiichhhh… Kouuuu. Je suis ton cœur ! Dire que le scénario est d’une connerie affligeante serait encore très loin de la vérité tant on plonge des les méandres de la bêtise. On veut y croire au début et on se dit qu’il se trame quelque chose d’énorme, d’incroyable ! Le suspense monte et enfin le voilà : la scène de fou furieux qu’on espérait ! Il retrouve l’homme qui lui aurait donné son cœur et pourtant, il est vivant ! L’intrigue va être exceptionnelle : cet homme est en fait un mutant doté de fabuleux pouvoirs de régénérations et lui aussi va hériter de ses pouvoirs ! Mais non, il s’agit d’une minable enquête policière avec un pauvre Brian Cox qui n’aura même pas le droit à une vraie présentation et sa présence est sujette à d’innombrables incohérences. L’histoire décevra au plus haut point et n’arrivera pas à montrer un semblant de logique et se contentant d’enchaîner les meurtres. Et avec des acteurs tout juste acceptables pour du téléfilm et un rythme catastrophique, on obtient pas grand chose de bien passionnant. Mais peut-être qu’une personne sans aucune imagination et ne cherchant pas à comprendre ce qu’il regarde pourra apprécier le film, qui sait.

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