Baby-Sitter malgré lui ? Spectateur malgré lui, oui ! D’où vient cette manie française de mettre des « malgré lui » comme sous-titre pour de nombreux films ? Pourquoi malgré lui en plus ? Certes ce petit job ne l’arrange pas mais c’est surtout les enfants qui subissent vu le degré de je-m’en-foutisme. Et elle sort d’où cette affiche ? Ont-ils réellement vu le film avant de la faire ? Non parce que là c’est du délire : pas une seule fois cette situation n’a lieu ! Mais en même temps, comment réussir à vendre un truc pareil ?
L’idée du film vient des scénaristes qui se sont dit que voir Jonah Hill s’occuper de trois enfants turbulents, jurer et leur crier dessus, ça serait drôle. Et pour en faire un film, quoi de plus original que de rajouter des histoires de drogues et dettes d’argent, problème parentaux, infidélité et sexualité ?
L’introduction est alarmante : le très graisseux Jonah Hill fait un cunnilingus à une pouffiasse qui s’en fout de lui. L’humour s’y annonce des plus gras et indigestes. Même le gag téléphonique ne fait que rendre le personnage plus antipathique. Puis vient sa mission : garder trois enfants. N’écoutant que ses hormones, il accepte d’apporter de la cocaïne à sa « copine » et décide de kidnapper les enfants et de les trimbaler dans les pires endroits imaginables. Eh bien évidemment, ça va tourner mal. Un vide scénaristique qui n’a d’égal que le vide cérébral obligatoire pour ne pas mourir de honte de regarder pareille daube. Déjà avec le coup de la fille qui fait un « prout trop fort », on commence en dessous de tout, mais la suite n’aura de cesse que de faire encore plus insoutenable avec notamment l’interminable passage du « mec ultra cool et branché » au bar en jouant la kaïra. C’est juste pathétique… Anéanti par une telle perte de temps, le spectateur n’en sera pas sorti pour autant. Alors que le générique de fin retenti enfin, une chose impensable se produit : une présentation du devenir des personnages. C’est sans nul doute l’une des choses les plus pitoyable et grotesque qui m’ai été donné de voir. Les quelques passages légèrement amusants sont tellement noyés par l’humour scatophile que chaque sourire esquissé sera une honte personnelle. Mais malheureusement, rien ne permettait de détecter une telle atrocité…