Grand maître du fantastique pour enfants, R. L. Stine a bercé l’enfance de bon nombre d’entre nous, spécialement moi. Particulièrement populaire en France avec des millions d’exemplaires vendus, sa saga Chair de poule se voit ici honorée d’un film, qui n’aura certes pas dépassé les bacs à DVD, mais film quand même.
Adaptation du roman éponyme, le film se déroulera, comme par hasard, en pleine période d’Halloween. Chose qui sied bien à Cassie (Emily Osment), jeune lycéenne un peu perturbée et gothique qui a du mal à s’adapter à sa nouvelle école, malgré la présence du beau Sean (Cody Linley) qui la fait rêver. Ses seuls plaisirs sont ses livres fantastiques. Elle trouvera d’ailleurs un certain « The Evil Book » (d’où le titre) dans une étrange boutique tenue par… Jigsaw (Tobin Bell) ! – Ça sent la mutilation et la mort. – Simple histoire de monstre terrifiant, le livre porte néanmoins une mise en garde des plus effrayante : « ne pas lire à haute voix ». Et le soir d’Halloween, car son frère le peureux avait ruiné son devoir, elle lui lut le livre… Mais tout va bien : le monstre n’existe que si vous y pensez.
Le film démarre de façon assez réjouissante : un garçon un peu trop peureux qui réveille ses parents pour un rien et qui se fait presque insulter pour être aussi chiant. Une fois n’est pas coutume, les parents semblent être des modèles d’autorité et de droiture. La suite laisse entendre une certaine légèreté, marque de fabrique de R. L. Stine, mais surtout des personnages attachants et avec une vraie profondeur. Alors oui, le coup du monstre avec un livre ensorcelé sent le réchauffé et n’est clairement pas l’une des meilleurs histoires de l’écrivain. Mais ce qu’on trouve est tout autant important : comme le dirait notre adorable héroïne, le film possède une certaine poésie fantastique à la Edgar Allan Poe. Et ce qui est d’admirable, c’est que le film se montre tout aussi attrayant pour un adulte que pour un enfant car son humour est assez fin et que son message n’a pas d’âge. Et cerise sur la citrouille, le générique de fin nous gratifie d’une composition originale interprétée par Emily Osment, qui trouve là l’une de ses meilleurs chansons : à la fois harmonieuse et mélodieuse, et elle véhicule bien l’esprit du film. De quoi nous mettre plein d’étoiles dans les yeux et en sortir avec le sourire.
je trouve ce film très bien