Adaptation de la célèbre franchise de jeux-vidéo, les deux films estampillés Resident Evil n’ont pas franchement brillé, loin s’en faut. Et pourtant, malgré le lourd handicap des zombies, la saga laissait présager un certain potentiel science-fiction, pour peu qu’ils oublient les affrontements ridicules. Et pour ce troisième film, un troisième réalisateur va tenter sa chance pour apporter un peu de sang frais.
À la fois morte et ressuscitée à la fin du deuxième film, on avait apprit que Alice (Milla Jovovich) s’était vue implanter une puce de contrôle / surveillance. Elle a alors dû se résigner à la solitude pour le bien de ses amis avec qui elle avait entreprit une révolte contre Umbrella Corporation. L’histoire se déroule bien des années après ces évènements, alors que le virus c’est propagé dans le monde entier et que même les animaux et la végétation disparaissent de la carte, et Alice sillonne les routes d’Amérique à la recherche de survivants à aider. Carlos (Oded Fehr), le soldat survivant du 2, a pour sa part formé une milice (qui compte Ali Larter dans ses rangs) qui assure protection et vivres aux autres survivants. De son côté, la Umbrella Corporation œuvre sur un sérum pour assouvir les morts-vivants et en faire des travailleurs dociles. Mais le docteur Isaac a bien d’autres projets : le sang d’Alice contient la clef de pouvoirs incommensurables.
Entre un coût de production moindre et des résultats solides, difficile d’y voir plus qu’un objet commercial insipide, comme l’a été le second film, le premier restant tout de même prometteur. Mais le spectateur sera très vite rassuré entre l’ambiance western excellente et une histoire particulièrement bien construite et enfin consistante. Miracle ? Presque. Si on retrouve quelques plans digne du premier, sa réalisation ne lui arrive malheureusement pas à la cheville, bien qu’elle reste très bonne. En revanche, chose particulièrement indigeste dans les premiers films, les affrontements contre les zombies rendent beaucoup mieux et avec les nouveaux pouvoirs incroyables d’Alice, on s’en retrouve presque impressionné. L’héroïne que représente Milla Jovovich devient même beaucoup plus charismatique grâce à sa réelle évolution psychologique en sauveuse de l’humanité et son style vestimentaire moins provoquant et plus recherché. De plus, la sublime musique du jeux est enfin utilisée à sa juste valeur et se retrouve remixée à toutes les sauces pour notre plus grand plaisir. On est continuellement surprit des bonnes innovations de ce film, qui surclasse largement ses prédécesseurs. Le final, un peu attendu, laisse néanmoins présager d’une belle continuation et on imagine bien le caractère dantesque que pourraient prendre les combats si les suites s’inscrivent dans cette lignée. Que la force soit avec elle !