Resident Evil : Apocalypse

Resident Evil : Apocalypse
2004
Alexander Witt

Malgré une réception assez froide, le premier épisode a relativement bien marché, du moins suffisamment pour lui accorder une suite. N’ayant visiblement pas compris les plaintes des spectateurs, les créateurs ont décidé d’incorporer le troisième jeu-vidéo (Nemesis) dans leur film, histoire d’ajouter plus d’action et de monstres, soit les tares les plus désagréables de son prédécesseur. Quelle idée de génie…

Ce second volet prend place directement à la fin du premier, alors que Alice (Milla Jovovich) se réveille à l’hôpital, bien qu’un prélude nous explique la connerie de l’équipe scientifique : rouvrir la Ruche. Elle se retrouve alors dans un Racoon City dévasté et subissant une terrible attaque de morts-vivants et l’armée d’Umbrella Corporation a condamné la ville. Sa seule chance pour s’en sortir est de coopérer avec une milice d’infortune (Sienna Guillory et Oded Fehr) pour sauver la fille d’un scientifique. Mais les zombies ne seront pas leur seul problème : l’armée (dirigée par Thomas Kretschmann) a effectuée des expériences sur elle et le projet Nemesis, et compte bien tester le résultat.

Si l’histoire du jeu n’arrivait même pas à en faire un film, on n’espérait pas tellement de grandes révélations, et heureusement : seule une anecdote sur la véritable origine du virus nous servira de trame. C’est peu, très peu. Et avec un réalisateur qui passe la main, on retrouve une mise en scène médiocre comparée à l’originale. Reste alors les combats, assez brouillons, et son héroïne, belle et charismatique mais dont la peau arrache les yeux, surtout son ignoble bouton sur le front. Si la petite hausse de budget permet des affrontements plus solides, le combat final et ce qui en suit frise le ridicule tant ça sent le raccord inopportun. Du coup malgré un effort de dynamisme et la sympathie dû à son statut de suite, on perd la quasi intégralité du talent artistique du premier film. La fin sera elle aussi mitigée : des faits intriguant, donc on voudrait en savoir plus, mais ça semble plutôt extravagant. Il sera difficile de sauver la saga.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *