Séduction à l’irlandaise

Séduction à l'irlandaise
2000
Aileen Ritchie

En France, on a Groland, en Angleterre, ils ont l’Irlande. Terre autant arrosée par la pluie que par la bière, elle réunie les plus gros pochard du monde, tous aimantés au bar. Ici, ce hameau paumé recense une trentaine d’habitant, assurant à eux seuls le renouvellement de la population. Autrement dit, de la bonne grosse consanguinité qui a dû mariner sur plusieurs générations, et le résultat se ressent.

Dans le film donc, on suivra les péripéties de ce village désabusé où tout le monde est blasé de tout le monde : les « mâles » en ont marre des laiderons, et les femmes ne supportent plus de voir ces poivrots faire du gras. Du coup, le « cerveau » du coin trouve l’idée du siècle : faire passer un message dans un journal américain. Ah, de la bonne américaine classe et sexy ! Et l’annonce ne peut que marcher : « recherche fille soignée et sportive, entre 20 et 21 ans, pour vie au grand air ». Eh bien voilà une bonne chose de faite, elles vont rappliquer en masse ! Oh Pat, une autre pinte, les trois premières m’ont donné soif !

L’humour British des Monty Python au service d’un genre de Groland en mode très con et bien imbibé. Un peu perturbé par l’absence de personnage principal et perplexe face à cette bande de rustres ivrognes, le style du film s’impose tout de même assez rapidement. Les personnages gagnent progressivement notre sympathie, notamment grâce au doublage, réalisé par des stars du milieux, et on se marrera bien des idées incroyables de Kieran, et aussi de Ollie le gros balourd, qui à 36 ans est toujours puceau et s’accroche au domicile parental. Outre le caractère paysan et rural de ses personnages, le comique du film fait aussi mouche de par sa nonchalance et sa légèreté qui ne juge pas ces personnes, au contraire : elle montre à quel point leur simplicité les rends heureux. Du coup, si le film ne se montre pas très surprenant ni novateur, on passe quand même un bon moment devant ce divertissant bien décalé et déjanté.

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