Si de nos jours plus personne n’a idée de qui est Sydney Pollack, il faut dire que son actualité n’est plus très récente, de même que Robert Redford sombre lui aussi dans l’oubli, et que la popularité des Western est en berne, la preuve en est avec le succès timide de l’excellent Lawless, alias Des Hommes sans loi, ce film fait parti des grands classique de l’époque, au même titre que ceux de Mr Clint.
Pas tellement une histoire, le film nous conte plus une aventure, celle de Jeremiah Johnson (Robert Redford), un anglais qui débarque aux États-Unis en quête d’épopée sauvage en plein cœur des montagnes froides et hostiles du Wyoming. Armé de son fusil et épaulé par deux chevaux, il partira s’isoler dans le froid, croisant le chemin d’autres pèlerins et d’indiens, principalement la tribu des Corbeaux. Mais finalement, ses pas vont l’amener à prendre soin d’un jeune garçon et partager ses jours avec la fille d’un chef de clan indien, brisant ses vœux de solitude. Mais rien n’est éternel dans ses montagnes dangereuses où les indiens massacre les étrangers à grand coup de tomahawk.
L’appel de la nature est un sujet peu prolifique mais souvent très inspiré, comme le très fort Into the Wild. Mais ici, le film veut nous imposer un héros charismatique et fort qui ne craint ni le danger ni les affres du temps. On pourrai même parler d’arrogance quand à sa présentation, accompagnée par une musique chantant ses louanges. Mais bon, le talent de son acteur étant ce qu’il est, on pardonne ce pécher de vanité. Par contre, on aurait aimé un peu plus d’effort du point de vu de l’histoire, suffisamment fournie pour ne pas trop s’ennuyer mais ça reste un peu faible, surtout que la dernière partie n’est pas très intéressante, entachée par quelques fautes de goût. Le principal intérêt du film résidera donc dans ses paysages enneigés, qui possèdent un charme indéniable. L’idée de départ est donc plutôt bonne, et est développée correctement, mais le résultat manque cruellement d’originalité et de consistance.