Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre
2002
Alain Chabat

Malgré un succès mitigé et des critiques assassines envers le premier Astérix, les choses n’ont pas traîné pour enchaîner sur un second film pour nos moustachus gaulois. Alain Chabat aura sans doute su se montrer enthousiaste pour le projet, gratifié d’une augmentation conséquente de budget (330 millions de francs contre 250, soit à peu près 50 millions €), preuve de la confiance des producteurs.

Pour cette seconde aventure, nos gaulois irons faire un tour du côté de l’Egypte, en adaptant la BD éponyme, qui fut déjà l’objet d’une transposition en film animé. Cléopâtre (Monica Bellucci), ne supportant plus l’arrogance de César (Alain Chabat), lui lança un défi : si en trois mois elle arrive à lui bâtir le plus beaux des palais, il devra reconnaître la supériorité du peuple égyptien. Pour ce faire, elle fera appel à l’architecte Numérobis (Jamel Debbouze), menacé d’être jeté aux crocodiles en cas de non respect du temps imparti. Conscient du caractère intenable de la tâche, il fera appel à la seule personne capable de l’aider : Panoramix (Claude Rich) et sa potion magique, escorté par Astérix (Christian Clavier) et Obélix (Gérard Depardieu). Mais entre un César peut enclin à la défaite et un Amonbofils (Gérard Darmon) vengeur, la construction ne se fera pas sans heurt.

Quand l’univers de Uderzo et Gossini est retranscrit avec l’humour des Nuls, ça donne un résultat presque inespéré tant c’est le jour et la nuit avec la première tentative. Bien que dénaturant un peu l’ambiance de la bande-dessinée, d’autant que la patte « Debbouze » est marquée, Alain Chabat a réussi à faire un film particulièrement drôle et efficace, multipliant les références aux films populaires et autre clin d’œil à des sketchs passés. Souvent téléphonés ou faciles, ses gags font tout de même mouche, et il a réussi le tour de force de calmer Christian Clavier et de le rendre très bon dans son rôle d’Astérix. On regrettera par contre la présence sympathique mais trop envahissante de Jamel, éclipsant un peu nos deux compères. Et comme pour le premier, le film compte dans ses rangs une pléthore de guest : Edouard Baer (d’ailleurs problématique puisqu’il reprend le rôle d’Astérix dans le quatrième volet), Dieudonné, Isabelle Nanty, Jean Benguigui, Marina Foïs, Dominique Besnehard, Zinedine Soualem, Chantal Lauby, Pierre-François Martin-Laval ou encore Jean-Paul Rouve. Un bon gros mixe qui n’affirme pas vraiment son style mais qui parvient à s’imposer sans mal. La preuve en est avec ses critiques admiratives et son score incroyable dans les salles : 14,3 millions d’entrées en France, et 111 millions $ dans le monde, soit presque 80 millions  €. Un franc succès mérité. Quel dommage que la suite changea de main…

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2 réponses à Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre

  1. Julien dit :

    Quelle générosité pour un film que je n’ai pas réussi à regarder jusqu’au bout !

  2. Antoine dit :

    Et pourtant, j’ai noté plus sévèrement que la moyenne presse et spectateurs d’AlloCiné. Enfin c’est sûr que si t’aime pas Jamel Debbouze, le film a dû te paraître long. Moi j’ai été bon public.

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