Merlin

Merlin
2012

Pour fêter et marquer les vacances de la Toussaint, TF1 a diffusé une mini-série composée de deux films autour du mythique personnage de Merlin. Si le conte était déjà connu, Disney l’avait dépoussiéré et montré au public avec son film d’animation, qui sombra peu à peu dans l’oubli. Et si depuis de nombreux films s’en sont inspirés et qu’une série américaine, elle aussi intitulée Merlin, a vu le jour, quand on parle des histoires du roi Arthur, on pense indubitablement à la cultissime série Kaamelott, fierté française. Son siège étant laissé vaquant depuis maintenant trois ans, cette production TF1 va tenter de s’y imposer.

Dans une époque moyenâgeuse, l’œuvre reprend donc les grandes lignes des aventures du roi Arthur, alors prince lors de la première partie, et principalement ce qui concerne le personnage de Merlin (Gérard Jugnot). Aspirant à vivre paisiblement au fond de ses bois de Broceliande, il se voit contraint et forcé d’accepter la requête du roi Pandragon : faire l’éducation de son fils Arthur. Dix ans plus tard, le prince ne pense plus à ses études et est tourné vers son amour pour Guenièvre à qui il est promis. Mais cela ne fait pas les affaires de sa cousine Morgane (Marilou Berry), très éprise de lui, et qui n’hésitera pas à faire alliance avec un barbare : Vortigen (Michel Vuillermoz), avec qui elle prendra le trône. Déchu et vaincu, Merlin se repliera dans sa cabane où l’attend une nouvelle mission : former Lancelot, fils de la fée Viviane (Joséphine de Meaux). On suivra donc les tentatives désespérées de Morgane et son boulet, avec en toile de fond l’amour entre Merlin et Viviane. Walou, walou…

Pour tous ceux qui connaissent un minimum ces récits celtiques, on massacre clairement les rapports historiques ici. Soit, l’adaptation est libre. Et même si au final l’histoire manque un peu de profondeur et de travail, surtout au niveau de l’originalité, ce n’est pas le principal problème des films, loin s’en faut. Si de prime à bord le casting paraît aguicheur et gageure pour ce genre de production, on déchante très vite. Non seulement certains rôles clef comme Arthur sont confiés à des amateurs, mais les piliers du cinéma français font aussi grise mine et la performance est alarmante. Surjoué à outrance, les répliques déjà pas brillantes sonnent particulièrement faux. Et que dire de l’apparition éclair de Jean-Baptiste Maunier en homo refoulé qui sera victime d’un sort le transformant en Lancelote… Est-il besoin de le préciser, les effets spéciaux sont risibles et maladroits, mention spéciale au troll dont la modélisation n’est pas sans rappeler les années 30. Et que dire du pauvre Merlin affublé de vêtements et d’une dégaine de clochard ? Ne reste alors plus que la sympathie de l’univers, la beauté des décors et sa naïveté légère. Les jeunes enfants s’en amuseront surement, mais dans tout les cas, mieux vaut se revoir du bon vieux Kaamelott.

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