Suite au succès aussi fracassant qu’inespéré du premier chapitre de Twilight, les choses n’ont pas traîné, de sorte qu’en France le second volet est sorti la même année. On arrête pas une si bonne machine à billets ! Mais du coup, la production offre au second roman de Stephenie Meyer un budget confortable (50 M$) et un réalisateur expérimenté. Cela suffira t-il à donner un second souffle à cette niaiserie romantique ? Pas sûr…
Quelle mésaventure pourra bien s’abattre sur la petite bourgade de Forks ? Une année s’est écoulée et Bella (Kristen Stewart) ne le supporte pas : elle vieilli. Pour elle, tout serait plus simple si elle pouvait devenir à son tour une vampire, mais Edward (Robert Pattinson) s’y refuse. Depuis qu’il est vampire, il se sent dépourvu d’âme et il craint que Bella n’en souffre. De plus, son attirance pour elle est aussi dû à son odeur d’humaine, qu’elle perdrait alors. Pourra t-il l’aimer plus jeune et vide que vieille et humaine ? Pour ne pas lui imposer sa vie, Edward décidera de partir, laissant Bella seule et désespéré. Heureusement pour elle, Jacob (Taylor Lautner) son ami loup-garou, qui a fait énormément de musculation, est très intéresser à jouer les réconfortants.
Après nous avoir joué le couplet « amoureux transis », cette suite nous fera le coup du plan à trois, qui n’a rien à voir avec les voyages dans le temps (les visiteurs sont là !). Mais cette situation pose deux problèmes : on n’y croit pas, et eux non plus. Jacob n’aura jamais réellement sa chance (même pas de baiser) et Bella ne semble pas intéresser au delà de toucher ses muscles en béton. En même temps, on la comprend : Taylor Lautner a une tronche de cake et joue comme une buse alcoolique. Au moins la production aura embauché un vrai acteur : Michael Sheen, bien que peu marquant. Du coup, malgré des paysages magnifiques, mieux mit en valeur grâce à une meilleure réalisation, et quelques qualités romantiques, cette suite souffre des mêmes problèmes : casting bancal, scénario pour ainsi dire inexistant, beaucoup de longueurs, et des effets spéciaux indignes (les loups sont un ratage honteux). On suivra donc mollement cette « nouvelle lune » (titre VO) qui ne convaincra pas plus, mais qui satisfera probablement ceux qui auront apprécier le premier.