Pilier incontournable des console de Nintendo, les courses improbables des Mario Kart ont toujours été un argument phare de chaque génération de machine, ne loupant jamais un support, même portable depuis la GBA. Refourguant plus ou moins la même formule à chaque fois, le concept est-il ici à son paroxysme ou joue t-il la fainéantise ?
Graphismes : 15/20
La puissance de la console étant strictement la même que celle de la GameCube, il n’est pas surprenant de voir que la technique n’a pas évolué. On retrouve donc des textures simplistes et pas très détaillées dans un univers haut en couleurs, et qui bénéficie ici d’un soin tout particulier au niveau de l’éclairage, arborant une douce lumière chaleureuse. Les personnages ont une modélisation propre, et sont animés de façon à les rendre vivants. Les autres effets comme l’utilisation des objets rendent plutôt bien. Par contre, au niveau des courses, l’inspiration n’y est pas vraiment, et mise à part quelques unes sympathiques, on ne sera que guère surprit. Proposant aussi des anciennes provenant des autres jeux estampillés « Mario Kart », le choix des circuits laisse perplexe. On est très loin du niveau de Best of de la version DS, qui proposait de très loin les meilleures courses de la saga.
Jouabilité : 17/20
Le principe du jeu est donc de faire concourir douze challengers au titre de meilleur pilote de kart. Solo ou multijoueur, le pilote devra choisir son personnage (léger, moyen ou lourd), et son mode de transport (moto ou kart). Les moyens sont tous terrains, les légers rapides au démarrage (utiles en cas de collisions), et les lourds possèdent une vitesse plus importante. Bien sûr, les différents modèles permettent d’établir des variantes en fonction de son pilotage, susceptible d’être plus ou moins efficace en fonction de la course. Après, il faut donc choisir entre moto ou kart. Plus légères, plus maniables et plus rapides, les motos sont terriblement efficaces et très faciles à utiliser en combo avec la Wii mote et le Nunchuck (le Wii Wheel étant clairement à exclure quelque soient les circonstances), combinaison très pratique aussi pour obtenir aisément le boost des sauts. En plus, les motos peuvent se redresser sur leur roue arrière, leur procurant une vitesse accrue. En revanche, elles souffrent en cas de collisions, et leur dérape est deux fois moindre que sur un kart. Pour ce qui est des karts donc, ils sont plus volumineux, répondent moins bien et dérapent souvent bizarrement – certaines motos aussi en même temps -, mais procurent une grande stabilité et une propulsion de dérapage incroyable. Une technique plus ardu qui se négocie mieux sur un pad.
Reste après les objets, disséminés dans des cubes à quelques points relais, qui ponctuent les courses. Pour les plus retardataires, des objets d’une rare puissance leurs sont accessibles : l’éclair, qui rapetisse et ralenti ses adversaires, le boulet de canon, qui vous propulse vers l’avant, le méga-champignon, qui vous accorde une accélération extraordinaire assez longue, ou encore l’étoile, qui rend invincible et très rapide durant un petit laps de temps. On retrouve aussi de manière très aléatoire le Pow, qui, s’il n’est pas esquivé, arrête le kart, mais aussi le poulpe, disséminant de l’ancre sur l’écran des concurrents plus avancés. Pour les places plus intermédiaires, exclus de la précédente liste d’aide, peuvent tout de même compter sur de bons objets, tels les champignons, les carapaces (vertes, banales, ou rouges, à tête chercheuse), les peaux de bananes, tous en un ou trois exemplaires, ou bien encore la bombe, destructrice, le faux-cube, piège qui imite le distributeur d’objet, ou aussi l’imparable carapace bleu, massacrant le premier et ceux qui le côtoient. De son côté, le premier n’a droit, en contrepartie de sa place, qu’à de petits objets de défense ou de gène (carapace verte, peau(x) de banane(s), faux-cube). De plus, les premiers du peloton – sauf le n°1 – peuvent tomber sur le nuage toxique, qui octroie un boost de vitesse en échange de la promesse d’un rapetissement sous peu, à moins de le refiler à un autre en lui rentrant dedans. Voilà qui donne des parties particulièrement mouvementés.
Durée de vie : 19/20
Comme depuis l’épisode Super Nintendo, le jeu solo se compose principalement d’un championnat et de contre-la-montre. Le championnat teste notre niveau face à l’ordinateur au sein des courses du jeu, Wii ou retro. Notre classement permet de débloquer les prochains championnats, mais aussi des personnages et des motos / karts bonus, et ainsi de suite en 50cc, 100cc, 150cc, ou en miroir (150cc avec inversion droite / gauche du niveau). Le contre-la-montre propose quand à lui tout simplement d’établir le meilleur temps possible sur chaque circuit avec à notre disposition comme unique objet pour les trois tours un triple champignon. Vient alors le réel intérêt du jeu : le multi. Outre le mode online, le jeu propose surtout de l’écran splitté où jusqu’à quatre joueurs peuvent s’affronter ou s’entraider dans des courses, ou bien pour des missions (bataille de ballons ou chasse aux étoiles), assez rébarbatif et ennuyeux.
Bande son : 14/20
Des musiques ponctuent les courses, certaines nouvelles, d’autres remixées. C’est sympathique et joyeux, mais c’est loin d’être du grand art. En revanche, on pourra compter sur les petits bruitages des objets et des personnages pour mettre dans l’ambiance. Chaque personnage a son petit cri à lui pour signifier sa joie ou sa détresse. C’est quand même autre chose que le tout premier Mario Kart !
Scénario : 0/20
Ça serait quand même pas dommage de mettre en scène les gains de coupes des championnats dans la prochaine version sur Wii U. Juste un petit effort pour relancer l’intérêt, un mode « histoire », et d’un coup le jeu prendrait une autre envergure.
Note Globale : 17/20
Il faut bien l’avouer, même si le catalogue Nintendo regorge de bons jeux, le véritable élément déclencheur qui fait envoler les ventes, c’est bien les titres phares de la firme : les Mario et les Zelda. Si le principe n’a pas tellement évolué depuis ses origines, on retrouve quand même toujours ce même plaisir de jeu, lançant des objets improbables à la tête de personnages de l’univers du plombier moustachu, incluant son tout premier ennemi Donkey Kong, et sa famille. Amusant en solo, énorme en multi, le jeu prend réellement tout son ampleur à plusieurs en écran splitté où le hasard laisse place à l’acharnement et les coalitions. Une chose est sûre, c’est le genre de jeu qu’on ressort souvent du placard.
J’veux pas faire mon chieur mais t’as oublié le champignon géant 🙂
Sinon grave le délire du mode histoire !!!