La Guerre des Mondes

La Guerre des Mondes
2005
Steven Spielberg

Pionnier de la science-fiction, H.G. Wells a instauré un thème particulièrement populaire depuis : l’invasion extraterrestre. 107 ans après son livre et 52 après son adaptation cinématographique, Steven Spielberg revient à la charge pour revisiter ce grand classique dont il rêvait depuis longtemps, mais qu’il a dû repousser à cause de la sortie d’Independance Day, craignant de faire effet miroir.

L’histoire prend place à notre époque (transposée donc de deux siècles), et on la suivra de pare les yeux de Ray Ferrier (Tom Cruise), banal grutier de port. Sa journée s’annonçait classique, à ceci près que ses enfants (Dakota Fanning, et l’infâme Justin Chatwin, coupable de l’un des pires crimes de l’histoire du cinéma : Dragonball Evolution) sont de visite ce week-end, garde partagée. Mais en plein après-midi, un orage d’une rare violence éclata. Les éclairs tombèrent par dizaine, tous au même point d’impact. Quelques minutes plus tard, un immense robot sortit du sol, désintégrant les humains et balayant les maisons. L’invasion est mondiale et une chose est sûre, ses robots étaient cachés dans le sol depuis très longtemps…

Histoire de meubler un peu et d’avoir un point de vue, le film commence avec une famille recomposée, principalement centrée sur le père. Arrive ensuite l’orage magnétique et les coups de semence avant l’assaut, le tout sans aucune explication. Nous ne saurons jamais d’où sortent les extraterrestres ni quelles sont leurs motivations, si ce n’est s’approprier notre planète et en profiter pour fertiliser le sol avec notre sang, aussi étrange que soit ce choix. Mais après tout c’est logique, on n’en sait pas plus que ceux qui subissent l’attaque. Cracher sur ce vide serait donc un acte de mauvaise fois total, mais quand même ça manque. Reste alors la violence de l’invasion, et les effets spéciaux de grand standing, autrement dit du grand spectacle. Et effectivement, rien à redire sur ça : la patte de Spielberg rend l’expérience forte et impressionnante. Néanmoins, il n’a pas su réellement trancher entre la grosse invasion épique et la terreur de la fin du monde, créant des oscillations de rythme gênantes. Heureusement, Tom Cruise est là pour apporter tout son charisme, bien qu’il n’y ai que Tim Robbins qui s’en sorte à côté. On se retrouve donc face à une bonne invasion d’aliens, à l’image très belle, mais qui n’est clairement pas au niveau des musts du genre.

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