L’Enlèvement

L'Enlèvement
2004
Pieter Jan Brugge

Des « acteurs très bons », une histoire « passionnante », et un angle « fort et original ». Il y a donc deux possibilités : soit celui qui a écrit ça n’a pas vu le film, soit les journaux télé sont payés pour vendre n’importe quoi. Car dans tous les cas, on a rarement vu pareil foutage de gueule.

Un jour comme les autres, alors que Wayne Hayes (Robert Redford) été allé au travail, sa femme (Helen Mirren) s’inquiéta de ne pas le voir revenir. Et pour cause, il n’a jamais été au boulot. En effet, il n’aurait pas du ouvrir sa vitre ce matin là, où Arnold Mack (Willem Dafoe) l’attendait en embuscade. Apparemment un de ces anciens employés, il a pour tâche de l’amener à ses véritables ravisseurs, le traînant de force dans une forêt.

Alors oui, le casting est assez bon. Oui, le suspense monte autour de cet enlèvement et la confrontation de ses deux hommes dans cette forêt est plutôt intense, mais ça s’arrêtera là. Si l’histoire est d’apparence ultra classique avec les ravisseurs énigmatiques, cupides et dangereux, et la famille épeurée, le véritable fond du film est médiocre. C’est bien simple, aucune scène ne tient la route tant chaque passage est un non-sens. Pendant toute la première moitié on ne peux qu’être persuadé de la multiplicité des ravisseurs avec les correspondances en simultané avec la balade, mais en même temps on ne comprend pas comment le plan peut être à ce point mauvais. Franchement, qui irait se planquer au cœur d’une forêt à plusieurs jours à pied d’une route ? Et pourquoi confier quelque chose d’aussi crucial que l’escorte de la victime à une seule personne ? Et c’est là que le film dérape : il part sur un fait impossible et continue sur un autre fait contradictoire, puis rajoute petit à petit des indices débiles et complètement faux par rapport à la fin, annihilant toute crédibilité et vraisemblance. Rarement un scénario n’aura autant méprisé le spectateur. Une honte !

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