Absolument pas tiré d’une hsitoire vraie, le film raconte tout de même une sacrée affaire : « l’un des plus grands braquages de l’histoire ». Une petite bande de malfrats avait assailli une banque, la délestant de près d’un milliard (de francs). Malheureusement pour lui, Adrien Blausac (Victor Lanoux) fut trahi par ses amis, et se retrouva seul face à la police, le condamnant à sept ans de prison, une sanction limitée faute de magot personnel. Mais voilà, aujourd’hui il est libre, et mise à part un flic (Gérard Jugnot) un peu collant, il compte bien reprendre sa part du butin, et retrouver femme et enfants. Grosse désillusion à son arrivée : sa femme (Bernadette Lafont) s’est remise en couple (Pierre Mondy), et ses enfants n’ont pas connu une réussite aussi éclatante que dans ses lettres, et c’est le moins que l’on puisse dire : il se raconte que son fils vole des motos, et que sa fille serait tombée dans la prostitution. Pire encore, ses anciens « amis » n’ont aucune envie de lui reverser sa part. Une dure loi des séries qui ne fait que commencer, au grand malheur d’Adrien, qui foncera droit dans le mur.
Du bon gros film à la française. Sur fond de truand et autre voyous, on nous sert de la comédie à l’ancienne avec un « gros dur » (gros oui, dur non) qui veut contrôler son petit monde. Un personnage parfaitement antipathique et aigri, aveuglé par l’avidité et son égoïsme. C’est donc avec un plaisir sadique qu’on assiste à sa déchéance, d’autant plus forte qu’il sort tout juste de prison. Comme quoi, même quand on a touché le fond on peu encore creuser. Les gags sont faciles et éculés, mais on en rit quand même un peu, et il est vrai que le film est suffisamment court et dynamique pour que le principe ne s’érode pas trop. Alors bien sûr, le film connait quelques longueurs, mais l’ambiance bon enfant et le semblant de bon casting offrent au film un certain attrait, malgré un final quelque peu haché, voir fainéant. Un divertissement honnête.