Babycall

Babycall
2012
Pal Sletaune

La vérité est ailleurs. Ce thriller norvégien se veut être un questionnement sur la réalité des choses, et sur comment être certain que ce qu’on voit n’est pas le fruit de notre imagination. Lauréat du Grand Prix aux Gérardmer, le film ne se révélera pas à la hauteur de son ambition, pourtant modeste.

Fuyant son ex-mari qui a faillit noyer son fils, Anna (Noomi Rapace) vie recluse avec son petit Anders, protégée par les services de l’enfance et quelques injonctions. Mais cela ne l’empêche pas d’être terrifiée tout les jours, craignant la moindre fenêtre ouverte, le moindre bruit suspect, ou la moindre personne passant près de l’école de son fils. Pour répondre à sa paranoïa aiguë, elle s’équipera d’un baby phone, et ce malgré les huit ans révolus de son enfant. Mais c’est alors qu’elle se mit à entendre d’étranges sons provenant de l’appareil. Des sons qui ne viennent pourtant pas de la chambre de son petit, et aux propos alarmant : disputes, violence et peut-être pire encore. Hallucinations, fantômes, voisins ? Une chose est sûre : ses craintes n’étaient pas infondées.

Après un démarrage franchement mou et une pénible installation d’un cadre pourtant simple, on entre très difficilement dans ce qu’on aurait pensé être le sujet : l’écoute surnaturelle voire démoniaque du baby phone. Il n’en sera rien, à peine est-il utilisé deux trois fois, et sans réel impact : du petit joueur. On attendra en vain cette montée en violence, partant même sur la folie de la mère, maladroitement traitée. On entrevoit bon nombre de pistes, certaines très bonnes comme un possible lien avec le passé, mais au final tout n’est que confusion et incohérences. C’est bien simple, en y regardant de près tout les événements se contredisent lamentablement, laissant échapper le rire du spectateur incrédule et abasourdi par tant d’incompétence. Quelques bonnes idées, une grande actrices, mais une histoire bordélique voir carrément exécrable quand à sa finition.

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