Il y a des succès qu’on ne s’explique pas. Nominé dans de nombreux festivals, plutôt bien accueilli par la critique et acclamé par les spectateurs, le film a connu le meilleur démarrage de l’histoire au box-office espagnol, finissant même à plus de 54 M$, ce qui représente quasiment le tiers des recettes (172 M$). Et pourtant…
« Surfant sur la vague » du tsunami qui a eu lieu le 26 décembre 2004 en Thaïlande, le film nous raconte l’histoire « vraie » de la famille Belón, appelés dans le film Bennet (pour excuser probablement le fait que des anglais incarnent les personnages au lieu d’espagnols). Le film nous propose donc de « revivre » leur histoire, qui prendra donc un virage le jour de l’incident. Séparés par le raz-de-marée, la famille se retrouvera scindée en deux. La première partie du film est centrées sur la mère (Naomi Watts), gravement blessée, et le plus grand de leur trois fils. On suivra ensuite ces événements du point de vu du père (Ewan McGregor), qui se réveillera près de l’hôtel en compagnie de ses deux autres fils.
Diantre que c’est ennuyeux, fade et sans intérêt. Si le film débute décemment, tout basculera avec le tsunami, exagéré dans les grandes largeurs, puis s’enfoncera peu à peu dans les méandres du bien-pensant et de l’infâme crétinerie. Outre un comportement suicidaire et stupide, le film nous régalera de grands moments d’hilarité, avec le médiocre fils aîné, à mourir de rire tant ses interventions sont d’une bêtise terrifiante. Entre deux idées absurdes, il nous régalera de dialogues pitoyables tels « maman pourquoi tu saigne ? Arrête ça ! » ou « attention, il pourrait y avoir d’autres vagues » et le plus fort de tout : « plus jamais ça ». Plus drôle encore, les acteurs en font des caisses, échouant honteusement à faire dans le larmoyant et l’émotionnel. Mais à force de vouloir imposer des séquences humanistes, le film perd toute crédibilité, et les pseudo-suspenses sont court-circuités par ce côté gnangnan qui nous fait redouter l’happy end facile. Néanmoins la fin possède une surprise : elle est encore plus grotesque que prévu. Un si beau casting (quoique très mauvais ici) et autant de moyens (la scène du tsunami est impressionnante) pour si peu, c’est vraiment lamentable…