Créatures féroces

Créatures féroces
1997
Fred Schepisi, Robert Young (II)

Huit ans après le succès d’Un Poisson nommé Wanda, l’équipe du film revient à la charge avec une comédie qui fera la part belle aux animaux, puisque l’intrigue tournera autour d’un zoo.

Propriétaire d’un zoo en Angleterre, un grand groupe américain décide de faire quelque chose pour le re-dynamiser, l’affaire n’étant pas très rentable. Elle décide d’envoyer sur place Rollo, qui a une idée assez précise de ce qu’il faut à un zoo : de la férocité. Les gens ne payent pas pour voir de gentils animaux domestiques, ils veulent voir des monstres déchaînés et redoutables, capables de vous arracher un bras ! Mais bien sûr, les employés sont peu enclin à se séparer de leurs braves bêtes auxquelles ils se sont attachés. Pendant ce temps là, Willa Weston (Jamie Lee Curtis, avant qu’elle ne devienne vieille, chauve et moche) tente de s’imposer au sein de l’entreprise, et se verrait bien diriger le zoo à l’étranger. Prête à tout, elle ira même jusqu’à sympathiser avec le benêt de fils du patron (Kevin Kline).

Incrédule face à tant de bêtise, le spectateur se demandera s’il s’agit d’une parodie de comédie lourdingue américaine, mais non. Comment peut-on rire d’un coup de poing au ventre qui fait péter ? En quoi un demeuré qui gesticule est drôle ? C’est presque par hasard que le film nous décrochera deux trois sourires, notamment lors de « l’exécution » des animaux. Le seul point qui fait à peu près mouche est le comique de répétition sur la vie sexuelle débridée et abondante du Rollo, et c’est peu. Mais pour une bonne blague comme ça, on en compte dix en dessous de la ceinture et d’un telle lourdeur (jeux de mots faciles et qui arrivent inopinément) que s’en est indigeste. Et que dire du scénario, vide et dont la moitié n’est pas justifiée. Et tous ces défauts se retrouvent pour une fin grotesque et lamentable où plus rien n’a de sens, ni même celui du ridicule. On l’a tué, on dit que c’est un suicide, personne n’y croit, mais on s’en fout ! À moins d’être complètement décérébré ou un adepte inconditionnel de l’humour scatophile (l’un aidant l’autre), mieux vaut s’éviter cette tumeur ravageuse.

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