Superman

Superman
1978
Richard Donner

Sans doute le plus célèbre et apprécié des super-héros des DC Comics – bien que certains préfèrent les héros moins aidés par la nature (il faut dire que la liste de ses pouvoirs sont aussi abusifs qu’illimités) -, Superman est l’un des piliers du cinéma du genre qui a aujourd’hui vu déferler une liste exhaustive d’adaptations de Comics. Projet pharaonique plus ambitieux que son époque le permettait, le film mit un an et demi à être réalisé et avait coûté 55 M$, soit l’équivalent actuel de 183 M$. C’est dire la confiance de la Warner en la bande dessinée de Jerry Siegel.

Originaire de la planète Krypton, les premiers jours de la vie de Superman (Christopher Reeve) ne furent pas très joyeux. Le soleil de leur galaxie se transformant en supernova, leur planète était condamnée, mais malgré les avertissement, le pouvoir en place préféra laisser le peuple mourir plutôt que de créer un mouvement de panique. Heureusement pour lui, son père (Marlon Brando) prit soin de le placer dans un vaisseau, qui le conduira sur Terre, lieu qui révélera ses pouvoirs et qui lui permettra de sauver ses habitants auto-destructeurs. Recueilli par un gentil couple de terriens, il grandira tranquillement sur Terre dans l’anonymat, rebaptisé Clark Kent. Mais arrivé à ses 18 ans, la vérité sur ses origines lui a été révélé, lui ouvrant les yeux sur son importance. Bien décidé à passer sa vie au service des autres, il se battra pour la justice en tant que Clark Kent au Daily Planet, et en devient le bras armée une fois sa combinaison de super-héros enfilé. Face à lui, une ville de Métropolis dangereuse et un Lex Luthor (Gene Hackman) bien décidé à le mettre à terre.

Dès les premiers instants, on le sent : le film n’était pas près à sortir à cette époque. Si le style de la planète Krypton est un peu fade, on se retrouve vite face à deux problèmes assez récurrents : les effets spéciaux et le son. Constamment, le film tente des effets visuels trop ambitieux qui sonnent comme un montage catastrophique, et les effets sonores allant avec sont grésillants et peu inspirés. Même le légendaire thème principal manque d’originalité, qu’on confond aisément avec celui de Star Wars. Mais bon, avec un peu de bonne volonté et de recul, les vols au dessus de la ville ont un certain cachet, et visuellement le film tient la route. Côté histoire, c’est assez léger : on pose les bases. Mieux vaut ne pas regarder la crédibilité de trop près, mais certains passages sont cohérents et pas si bêtes, comme remonter le temps en allant plus vite que la lumière en tournant dans le sens inverse de la rotation de la Terre. Une petite romance sympathique, un héros charismatique et voilà : on passe un bon moment. On sent les prémices d’un grand héros, mais les techniques de l’époque ne permettaient clairement pas de lui offrir des aventures à sa hauteur.

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