Superman II

Superman II
1980
Richard Lester

Énorme phénomène commercial, Superman avait déferlé sur le box office mondial avec plus de 300 M$ au compteur, soit plus de un milliard avec l’inflation. Porté par un Christopher Reeve excellent et faisant preuve d’une ambition louable bien qu’irréalisable, le film ne se prêtait pas tellement à une suite, tout était dit : il est venu, il a vaincu, et protège désormais le monde. Mais bon…

Peu de temps avant l’explosion de la planète Krypton, trois marginaux avaient été bannis, enfermés dans un écran en forme de triangle. Mais alors que Superman se servit de l’espace comme poubelle pour balancer une bombe visant à détruire la Tour Eiffel, le souffle de l’explosion (dans l’espace ?) les libéras, leur triangle passant fortuitement par là. Mais alors que Lois découvrit la vérité sur Clark et que ce dernier renonça à ses pouvoirs par amour pour elle (???), les trois rebelles kryptons se lancèrent à l’assaut de notre Terre. Confusion et chaos : un moment particulièrement propice pour Lex Luthor (Gene Hackman), ne sachant que faire depuis son évasion.

Tiens, que ce passe t-il ? Eh oui, le film démarre tout simplement par un résumé de dix minutes du premier film : du grand n’importe quoi. Heureusement, le début du film se montre beaucoup plus rassurant : la romance entre Clark et Lois est développée avec poésie et intelligence, et l’histoire semble se diriger vers un affrontement dantesque. Mais d’un autre côté, les limitations techniques nous font redouter le pire, craignant la surenchère d’effets spéciaux ratés. Comme quoi, les intuitions sont bonnes. Après un ridicule « j’abandonne mes pouvoirs », on assiste à un combat dans Métropolis affligeant. Si on peut tolérer les panneaux publicitaires qui recouvrent toute l’image, des explosions ridicules et des vilains qui n’acculent pas trop un Superman pourtant mauvais, le comportement des citoyens est juste aberrant. « Oh mon dieu la ville est assiégée ! Ça crame de partout ! Fuyons ! ». Bah non, pas là. Eh oui, c’est tellement mieux de rester planter en plein milieu, quitte à se faire tuer. Le nanar n’est pas encore là, mais on le sent frémissant.

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