4 Bassets pour un danois

4 Bassets pour un danois
1966
Norman Tokar

Incontournable classique de Disney, ce film fait parti de ceux vu un nombre de fois incalculable durant notre jeunesse. Mais aujourd’hui viens l’heure du bilan. Exit les rêves bleus idylliques, la critique s’est exacerbée et les expansivités naïves s’effacent. L’enfant était-il trop bon public ?

Véritable membre d’honneur de la famille le chien n’est pas qualifié pour rien de meilleur ami de l’homme. Mais les visions et les goûts se confrontent parfois dans la douleur : Mark Garrison n’apprécie que modérément les saucisses sur pattes de sa femme, communément appelés teckels ou bassets.Ne supportant pas ses petits chiens de canapé, Mark aspire à la classe et l’élégance des danois, l’un d’eux étant justement à l’adoption là où leur basset vient de donner naissance à trois petits. Quand le foyer affiche déjà huit pairs de pattes, que représente un pauvre compagnon de plus ? Malheureusement, le gros Brutus va souffrir de sa maladresse et d’un terrible complot qui le fera paraître aux yeux de tous comme la pire sale bête de l’histoire. C’est trop injuste !

Pour ceux qui ont gardé en mémoire le monument de la télévision américaine qu’était Ma Sorcière bien aimée, on retrouve exactement le style années 60-70 avec le mari artiste qui bosse à la maison (au lieu de trouver des slogans publicitaires il travaille ici comme peintre) accompagné par sa femme quasi parfaite qui, en plus d’afficher un sourire charmeur, un visage d’une rare finesse et une silhouette gracieuse, joue les maîtresses de maisons chaleureuses et épanouies. De même, de par la pudeur de l’époque, leur couple s’aime d’un amour platonique, osant à peine s’embrasser, et dormant dans deux lits mitoyens. Bref, toute la naïveté et la sympathie de l’époque. Côté humour, le film n’est pas très fin, allant du gag cliché au facile un peu lourd. Les acteurs surjouent et la cohérence n’est pas vraiment là. L’œuvre reste agréable à regarder, mais il faut bien dire que le pitch de départ est léger et son développement pas très étoffé non plus.

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