Joli petit succès surprise aux Etats-Unis, le film met en avant le service d’appel d’urgence de la police, le 911. Chaque jour ils reçoivent des milliers d’appels, certains anodins, d’autres terrifiants. L’histoire du film, bien qu’originale, aurait très bien pu être tirée d’une histoire vraie, une situation similaire ayant déjà eu lieu.
Dans la Ruche, centre des appels du 911, Jordan Turner (Halle Berry) faisait parti des responsables d’appels, mais sa dernière expérience au téléphone fut désastreuse. En ligne avec une jeune fille seule chez elle alors qu’un individu s’y était introduit, elle commit une erreur qui coûta la vie à la fille, retrouvée quelques jours plus tard enterrée dans un terrain vague. Elle officie désormais en tant que formatrice, mais un appel d’urgence en décidera autrement. Casey Welson (Abigail Breslin), une adolescente de 17 ans, fut kidnappée et enfermée dans le coffre de son ravisseur. Ayant heureusement pour elle récupéré le téléphone d’une amie, son ravisseur croyant se débarrasser de son téléphone, elle pu appeler le 911. Tombant sur une apprentie dépassée par les événements, Jordan n’eu de choix que de prendre sa place.
En voilà un métier bien difficile : coincé derrière son bureau, le responsable ne peut que prodiguer des conseils et envoyer pompiers, police ou ambulance. Pire encore, étant généralement incapables de sauver une personne avec des mots, ils ne savent pas toujours ce qu’il advient d’une personne agonisante avec qui ils s’étaient entretenu. Une situation stressante et de véritables enjeux : l’ambiance parfaite pour un grand thriller. Et effectivement, derrière l’ombre d’un terrible serial killer, l’intrigue se structure très bien, nous étonnant par moment par la pertinence des conseils et des mesures prises. Malheureusement, on n’échappera pas à quelques moments « cruchace » et « nunuche » prouvant que l’intelligence n’est pas indéfectible. Le film repose sur quelques scènes marquantes et possède un bon rythme, mais la fin décevra sur bien des points. Manque de folie, manque d’envergure, manque de surprises. Un beau travail bien acheminé mais probablement trop scolaire.