Sous surveillance

Sous surveillance
2013
Robert Redford

Après le très bon La Conspiration, Robert Redford vient une fois de plus pointer du doigt le système américain avec cette adaptation du livre de Neil Gordon. Voulant dénoncer les dérives militaires et d’espionnages de Big Brother, il va mettre en avant des anciens membres activistes de « Weather Underground ».

En 1969, alors que la population restait dubitative face à la guerre du Vietnam, un groupe activiste a mené quelques actes de représailles. Si certains ont été condamnés, d’autres ont réussi à disparaître. Une trentaine d’année plus tard, la couverture de Sharon Solarz (Susan Sarandon) était sur le point d’être percée, mais elle n’eu pas le temps de se rendre. Coupable du meurtre d’un vigile dans une banque à l’époque, elle fut appréhendée par le FBI (Terrence Howard). Enquêtant sur cette affaire, le journaliste Ben Shepard (Shia LaBeouf) va mettre le doigt sur une affaire énorme, perçant la couverture du chauffeur de l’opération : Jim Grant (Robert Redford). Devenu l’ennemi public numéro un, il est bien décidé à retrouver une ancienne amie pour témoigner de sa non-présence le jour du braquage. Piégé dans le tourbillon qu’il a créé, Ben ne pourra que constater l’ampleur des dégâts causés, ne pouvant plus arrêter la machine.

Moins complexe qui n’y paraît, cette histoire n’est ni un complot ni l’aboutissement d’un plan grandiose. Tout est exactement ce qu’il paraît, personne n’a vraiment de plan et cette improvisation ambiante déçoit fortement à mesure que le film se dévoile. Pas de tweest ending, pas de rebondissements éclatants. Juste une histoire de convictions et de militantisme, heureusement assez bien structurée. La mise en scène est très bonne, mais reposant sur un suspense inexistant, elle n’est pas très pertinente. Là où le film impressionne vraiment, c’est au niveau du casting. Si les performances sont correctes, on peut féliciter le réalisateur d’avoir réuni, outre ceux précédemment cités, Stanley Tucci, Anna Kendrick et Brendan Gleeson. Du beau travail de forme donc, mais le fond manque d’originalité et le sujet n’est pas aussi intéressant qu’il aurait pu être.

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