Classé neuvième pire démarrage de l’histoire aux Etats-Unis pour une sortie nationale, diffusé dans plus de mille salles durant une semaine, il a péniblement rapporté un million, faisant une jolie moyenne de 130 spectateurs par cinéma en l’espace d’une semaine : la rentabilité du siècle. Alors forcément, ce naufrage n’a eu d’autre choix que de passer directement par la case DVD chez nous. Pourtant, le pitch de base semblait intéressant : nous conter l’histoire d’un sous-marin porté mystérieusement disparu en 1968.
Jolie clin d’œil, le film reprend cette même énigme historique qui avait donné lieu à une investigation dans les X-Files, dont son héros (David Duchovny) est ici le méchant. Ainsi, dans une période de guerre froide, le commandant Demi (Ed Harris) et son second Alex (William Fichtner) sont chargés de tester à bord d’un de leurs sous-marin russe une nouvelle technologie qui pourrait faire pencher cette guerre en leur faveur : le projet Phantom. Que se passerait-il si un sous-marin pouvait brouiller les radars pour se faire passer pour n’importe quel vaisseau de n’importe quelle nationalité ?
Ça alors, les russe sont ici les gentils et ce sont les américains les méchants ! Non ? Eh bien malheureusement ce petit postulat de départ va vite tomber, car en réalité la Russie complote pour faire éclater cette guerre que les « pacifistes d’américains » (ah ah ah !) ne veulent pas. Oh vilain le KGB ! Une prise de partie flagrante et insupportable tant le politiquement correct est écrasant. Mais le réel problème du film, c’est que non seulement il est très lent, mais en plus on ne comprend que tardivement sa nature exacte. Pire encore, une fois tourtes les clefs en main, le constat est ennuyeux. Ce n’est pas les quelques bataillent sous-marines d’un autre âge qui sauveront la mise. On se torche avec l’histoire, on vous emmerde et vive l’Amérique ! Tout est dit…