Le Capital

Le Capital
2012
Costa-Gavras

L’économie part à vau-l’eau, les syndicalistes mettent à terre des entreprises diabolisées, on monte les pauvres contre les riches en les insultant de tous les noms, et les riches sont assaillit d’impôts de sorte qu’il ne le reste pas et haïssent le système. Un monde de sales mentalités que vient confirmer cette adaptation communiste de livre-propagande de Stéphane Osmont, crachant son venin sur le capitalisme, principe qui rend des entreprises en faillite plus viables, sauf bien sûr pour certaines trop faibles pour survivre à la spéculation.

Celui qui sera accusé de tous les maux, ce sera Marc Tourneil (Gad Elmaleh), catapulté directeur de Phenix Banque suite à l’hospitalisation de l’ancien patron. Jeune et malléable, un fond financier américain négociant avec l’entreprise est bien décidé à se servir de lui comme marionnette, la boîte étant de toute façon au plus mal et sa marge de manœuvre quasi  nulle. Piégé et se sentant sur un siège éjectable des plus inconfortables, il préférera se plier aux volontés des américains, quitte à mettre en place quelques plans de relances austères. Toute la question est de savoir comment en profiter un maximum.

Tout le débat du film est résumé en une phrase : « vaut-il mieux licencier quelques employés pour sauver toute une entreprise ou la laisser couler et tous les mettre au chômage ? ». Donc les discours profondément stupides de ses ordures de communistes n’ont pas lieu d’être. D’autant que les chiffres de primes annoncés dans le film sont grotesques, à des années lumières des plus gros salaires français de PDG. Mais de toute façon, l’aspect financier du film, que ce soit de l’entreprise ou de la bourse, tout est aberrent. Le plus comique est sans doute la gestion des comptes bancaires, une pure folie. Au delà de ça l’ambiance est plutôt intéressante, mais même si l’usage abusif de l’anglais n’est pas hors-sujet, ça reste gênant et stéréotypé. Le discours de fin illustre totalement l’état d’esprit médiocre du film : « prendre aux pauvres pour donner aux riches ». C’est à vomir tant c’est bas et déplacé, surtout que le film donnait jusqu’alors raison au capitalisme. Tout ça est bien dommage, le film était bien fait et assez bien joué, rappelant presque le très bon biopic sur Sarkozy (La Conquête – où on retrouve également Bernard Le Coq), largement plus élogieux. Une histoire qui aurait pu être intéressante si elle n’avait pas été racontée avec tant de mauvaise fois.

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