Tiré d’une historie vraie, ce film qu’on croirait tout droit sorti des studios Disney (mais non, il s’agit d’Universal) reprend la tentative de sauvetage pour frayer un chemin vers le large pour trois baleines piégées par les glaces en Alaska. L’histoire se déroula en octobre 1988 et le film en retrace le parcours, du petit reportage de chaîne régionale fait par un inconnu, jusqu’à ce qu’il devienne un phénomène quasi planétaire, en passant par quelques passages clefs. Principal acteur de la cause, Greenpeace (représenté par Drew Barrymore) aura été le fer de lance du mouvement, au même titre que les journalistes qui auront su susciter l’intérêt du peuple. S’en suivra un immense élan de générosité et de soutient à travers tout le globe. Youpie !
Après Sauver Willy ou encore Winter le Dauphin, voici la nouvelle péripétie estampillée cétacé. Bon, il est vrai que au mieux, tout le monde se contrefout de Greenpeace, au pire, ils sont perçus comme de dangereux terroristes-écolos. L’histoire est vieille de plus de vingt ans et elle n’a « marqué » au final que les américains. En plus, son casting n’est pas folichon : les deux autres « vedettes » étant Kristen Bell et Dermot Mulroney. Il n’est donc pas étonnant de voir que le film n’a pas trouvé son public (sur 25 M$ dans le monde, 20 viennent d’USA, et son budget était de 40 M$). Mais bon, le film n’est pas si nunuche que ça, même si les scénaristes sont des sacrés fumistes. Non seulement les températures annoncées sont absurdes, mais en plus les acteurs n’en tiennent pas compte, de même que les maquilleurs, le réalisateur, et tout le staff : pas tellement de buées, des acteurs qui ne grelottent même pas, pas de lèvres gercées, pas de cristaux de glace sur les cils et paupières, et pas non plus de visages tout rouge. C’est dommage car si il est clair que les décors et les baleines sont produits en studio, l’illusion n’est pas mauvaise et on aurait presque tendance à y croire. Le rythme n’est pas au top mais ça passe, les acteurs sont écrasés par l’histoire mais ils restent sympathiques, et on suit cette aventure nonchalamment mais surement. Léger mais ça fait passer le temps.