Age of Dinosaurs


Age of Dinosaurs
2013
Joseph J. Lawson

Il y a deux types de comédies : les nanars et les autres. Pour les reconnaître, c’est facile : si il y a « dinosaure » dans le titre et qu’il ne s’agit ni de Jurassic Park ni d’un film d’animation, alors c’est une de ces sous-production tellement à la ramasse qu’elle en devient drôle. Bien sûr, pas question pour un cinéma de diffuser cette purge d’effets spéciaux, et c’est du côté des courageux revendeurs de DVD qu’il faut se pencher.

Pour le scénario, c’est simple, il suffit de reprendre celui de Jurassic Park. Ainsi, un vieux fou décide de recréer des dinosaures pour son bon plaisir du complexe de Dieu, mais aussi pour s’en mettre plein les poches en musées et autre zoo. Malheureusement, ses scientifiques cupides ont omit quelques tests d’agressivité, et lors de la présentation, le pire arriva : une des créatures brisa la vitre de protection et libéra ses congénères. Une boucherie qui se répandra très vite sur l’ensemble de la ville.

Dans ce genre de films, le scénario est optionnel, et ici plus que jamais. Non content de plagier honteusement un classique cinématographique, il ne s’en servira que d’excuse pour mettre à feu la ville, décimée par les reptiles. Un postulat faible et pas si drôle, du moins durant la première moitié. Si les acteurs sont mauvais, les dialogues plats et les effets spéciaux médiocres, le début ne laisse entendre qu’un simple film de science-fiction fait à l’arrache et au résultat catastrophique. Mais une fois le problème évoluant en dehors du complexe d’origine, les choses vont prendre une toute nouvelle tournure. Comme libérés de ce huis clos, les scénaristes vont péter un câble, et tout le reste. Vlam, broum, cabawouf ! Dans une déferlante visuelle infâme, le ridicule va tout emporter dans une valve d’explosions ahurissantes. Alternant les courses poursuites père et fille / tas de pixels censé être un dinosaure, et les affrontements polices / monstres géants, le film réussi à s’attaquer à notre raison et nous faire sombrer avec lui. C’est bien simple, il prend la réaction la plus logique et nous donne l’exact opposé. Quoi de mieux pour échapper à la mort que se suicider ? Comment, je suis dans un hélicoptère et je dois secourir cette personne ? Qu’à cela ne tienne, détruisons cet hélico et jouons un peu avec ce ptérodactyle ! Zut, les vélociraptors se rapprochent… Qui veut mon bras ? Bref, c’est du grand n’importe quoi tellement mauvais et stupide qu’on ne peut qu’en rire aux éclats. Mais attention toute fois, la patience est de mise puisque le début est franchement ennuyeux.

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