Ce qui vous attend si vous attendez un enfant
2012
Kirk Jones (II)
Attendu comme le grand outsider de l’été 2012, cette adaptation de la saga de guides pour mamans de Heidi Murkoff a quelque peu déçu avec « seulement » 84 M$ dans le monde, prouvant un phénomène qui inquiète les distributeur : les comédies-romantiques ne font plus vendre, du moins pas aussi bien qu’avant. À moins que le principe du film choral serve une nouvelle fois de cache misère et que pour une fois le public s’en soit rendu compte, fait hautement probable.
Pour ce qui est de l’histoire, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un gros fourre-tout où l’heureux – ou non – événement sera décortiqué sous toutes ses formes, avec différents niveaux de complications, de celle qui agonise à celle qui ne sent rien. On verra des naissances « normales », des par césarienne, d’autres de jumeaux, mais aussi malheureusement de fausses couches ou des cas de gens stériles obligés d’avoir recours à l’adoption. Au programme bien sûr, des pères, avec celui inquiet, celui surprit, les irresponsables et les professionnels, de toutes origines et de tous âges. Et derrière cette multitude de profils, un casting des plus riches : Cameron Diaz, Jennifer Lopez, Elizabeth Banks, Anna Kendrick, Chace Crawford, Brooklyn Decker, Dennis Quaid ou encore Chris Rock.
Le film s’en tient à un nombre raisonnable d’histoire annexes, le spectateur ne risque pas de se perdre, surtout avec des acteurs aussi connus. Pour une fois, chacune des histoires se valent, un fait rare : aussi vides les unes que les autres. En fait non, il y a une histoire qui s’en sort pas mal : celle du père qui s’est remarié. Sa femme est la seule à ne pas être complètement hystérique et à vivre une grossesse normale. Il y a même là un certain effet comique dans la comparaison. Mais globalement, le niveau humoristique est faible, souvent plombé par des gags d’une lourdeur infâme ou des discours honteux. Même le coup du « gang des pères » tombe à plat, l’idée étant traitée avec tant de maladresse… Le film n’en est pas carrément mauvais pour autant, deux trois bonnes idées nous faisant tenir jusqu’au moment fatidique des naissances, assez réussi et offrant des conclusions sympathiques. Ça se regarde, mais de là à le conseiller…