Un nom pour un autre

Un nom pour un autre
2007
Mira Nair

L’Inde n’est pas que l’un des pays les plus pollué et sale au monde, il est aussi celui d’un cinéma en pleine expansion qui nous livre de temps à autre des très grands films comme Slumdog Millionnaire, voir des chefs d’œuvres d’intelligence comme l’extraordinaire My Name is Khan (Rah j’ai jamais vu la dernière demi-heure ! Et si quelqu’un me le trouve en français je l’appelle Dieu pendant deux mois). Vainqueur du prix Pulitzer, l’histoire du roman dont est adapté le film a donc déjà fait ses preuves, mais un ratage à la hauteur de L’Odyssée de Pi n’est jamais à exclure et impose la prudence.

Tout commença dans les années 70, alors que Ashoke Ganguli, prenant le train, rencontra un homme retournant chez lui après avoir longuement voyagé, narrant cette passion qu’il l’anima. Lui qui ne voyageait que dans des livres comme ceux de Nikolaï Gogol, son auteur préféré, il prit conscience cette nuit là que d’autres vies plus réjouissantes l’attendaient par delà L’Inde, et il refit sa vie en Amérique, emportant dans ses bagages la charmante Ashima devenue sa femme. Une vie qu’il dédicacera à son fils, prénommé Gogol (Kal Penn) en raison de son passé.

S’intégrer dans un pays, c’est compliqué, surtout si on essaye de préserver au mieux sa culture originelle. Et quand des enfants naissent dans une culture mais en vivent une autre à la maison, il est difficile de trouver sa place. Par le biais de Gogol, on abordera donc le sujet de l’intégration, même si les parents ont prouvé qu’une symbiose entre les croyances est possible. Ainsi, le film met en opposition la certaine lassitude du style de vie occidentale et les couleurs et la fougue indienne. À l’image de Indian Palace, le choix entre les deux environnements est vite fait, pour peu qu’on ai des goûts simples. La réalisation joue beaucoup dessus, comme entourant de lumière les moments privilégiés de la famille lors de ses excursions au pays. Les acteurs aussi portent haut ces valeurs, arrivant bien à retransmettre cette émotion. Malheureusement, le film n’est pas exempt de défauts. L’histoire est un peu longuette et voulant trop en dire, elle perd en rythme et on aurait préféré se concentrer sur l’histoire des parents, beaucoup plus poétique que les problèmes de leurs progénitures, surtout Gogol qui porte bien son prénom. Le film reste malgré tout touchant et très bien retranscrit.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *