Moi, moche et méchant

Moi, moche et méchant
2010
Chris Renaud, Pierre Coffin

Joyeux Noël à tous ! Certes, il ne s’agit pas d’un film sur Noël, mais la fête reste avant tout pour les enfants, de même que ce film, et puis j’avait pas plus approprié en stock. Pour en revenir au film, il se trouve être l’un des plus gros succès surprise de ses dernières années. Produit pour très peu (69 M$) et développé dans un studio français, le film s’est largement imposé avec 543 M$ dans le monde, dont un excellent 3 millions d’entrées en France. Un carton qui a même prit des propensions incroyables avec la suite sortie cet été.

Quand on est moche – surtout dans les films d’animation -, on a une sacrée tendance à la méchanceté. Pour Gru (Gad Elmaleh), c’est devenu plus qu’une habitude : c’est une passion, un art de vivre. Il se croyait jusqu’alors le meilleur du genre, mais quand Vector, un petit jeune binoclard arrogant, vola la pyramide de Khéops, il se retrouva relégué au rang de simple moucheron insignifiant. Pour reprendre sa place de maître absolu, il ambitionna un plan machiavélique : voler la Lune ! Mais seulement voilà : pour ce faire il a besoin d’une machine réductrice, dérobée par Vector. Pour la lui reprendre, il va adopter trois filles qui ont l’habitude de lui apporter des cookies : Margo, Edith et Agnès. Mais son plan ne se passera pas sans accrocs…

Le moins que l’on puisse dire c’est que le film est très loin de faire preuve d’originalité. Son personnage principal, un vilain pas beau qui joue les méchants, est un exemple de prévisibilité flagrante. On sent direct qu’il n’a aucune motivation et que son plan d’adopter les trois filles va se transformer en paternité assumée et salvatrice. Et mise à part la querelle entre les vilains en herbe pour savoir qui volera la Lune, il n’y a pas tellement d’autre élément scénaristique. On retrouve un peu de Megamind, des Indestructibles avec un peu des situations à la Tom et Jerry, donc rien de neuf. Pire encore, le design des personnages est vraiment laid pour la plupart, surtout le principal et son rival (heureusement, pour ce qui est des environnements, c’est déjà plus réjouissant). On doit même supporter un vieux scientifique antipathique et inutile. Mais le film est il mauvais pour autant ? Non, loin s’en faut : notre comique national Gad Elmaleh fait du bon boulot pour rendre plus supportable Gru, les trois filles, surtout la plus jeune, sont agréables, et il y a surtout les Minons, mascottes du film. Petites créatures jaunes de laboratoires, elles installent un comique de répétition efficace et elles se révèlent aussi drôles qu’attachantes. Un point fort assurément bien exploité, mais qui du coup rend le reste encore plus limite. Un film d’animation pas mal drôle donc, mais aussi très vide et passablement illogique (certes, peu le sont dans l’espace, mais on atteint des niveaux risibles). Un divertissement qui conviendra mieux aux plus petits.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *