Before Sunset

Before Sunset
2005
Richard Linklater

On passe d’un crépuscule à l’autre : après le soleil couchant, voici l’aurore. Considéré par beaucoup comme une perle de poésie romantique, Before Sunrise n’est finalement ni poétique ni romantique, se contentant d’enchaîner des dialogues insipides à un rythme comateux. Absence d’histoire, d’amour, et la fin était minable : on ne sait même pas ce qu’il advient de leur début d’histoire. Une frustration toute relative face à la faible qualité du premier film, mais bon…

Quoi de mieux que de commencer par une bonne grosse claque ? Ainsi, le film prend place neuf ans après cette nuit à Amsterdam, qui n’a eu malheureusement aucune suite : si Jesse (Ethan Hawke) fut bien au rendez-vous six mois plus tard, Céline (Julie Delpy) ne fut pas là, préférant assister à l’enterrement de sa grand-mère. Aujourd’hui, Jesse est de passage sur Paris pour la promotion de son livre, retraçant son aventure nocturne avec Céline, venue tout spécialement à sa dédicace, espérant revoir celui qui lui avait offert la plus belle soirée de sa vie. Comme si le temps n’avait pas été, ils vont se promener dans Paris, se racontant leur vie, opposant leurs point de vue, leurs opinions, renouant cet amour lattant.

C’est à peine croyable. Reprenant l’excuse d’un livre sur les aventures du premier film, cette suite va nous proposer la même chose à la virgule près : une interminable discussion entre les deux tourtereaux dans une capitale européenne, à la seule différence que le rendez-vous improvisé prendra fin non pas au levé du jour mais à la tombée de la nuit. Les années ont passé mais leurs conversations sont toujours aussi superficielles ou naïvement gauchistes, comme si la maturité et l’intelligence les avaient épargné. Un sujet revient plus que les autres : le sexe, témoignant d’un manque flagrant et d’un désir presque indécent. La morale n’y a plus sa place : l’un marié, l’autre promise, deux gênes bien vite oubliées. Et bien sûr, le scénario est décidément absent, allant même jusqu’à réussir une jolie prouesse en étant incohérent, faisant allusion à un rapport sexuel inexistant. Et une fois de plus, la fin nous laissera en plant avec fracas. Un quasi remake en somme, bien qu’encore plus mauvais de par son inspiration néfaste. Et dire que ces deux transits ont été l’objet d’un troisième film…

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *