Identité Secrète

Identité Secrète
2011
John Singleton

Depuis qu’il a fait la démonstration de sa musculature exubérante dans Twilight, le bodybuildé Taylor Lautner fait rêver les filles du monde entier, et l’idée d’en tirer parti était une évidence. Malgré le four retentissant du pourtant très bon Alex Rider, le film reprend cette idée du fantasme d’ado : devenir une espèce de James Bond Jr. qui sauve le monde. Mais les 82 M$ affichés au compteur ne démontreront qu’une chose : l’acteur fait vendre n’importe quoi.

Certains ne savent pas se contenter de ce qu’ils ont. Il avait des parents aimants, un cadre privilégié et une popularité certaine, mais un simple devoir de sociologie va changer la vie de Nathan Harper (Taylor Lautner). Cherchant une idée pour son projet, il va tomber sur un site retraçant toutes les disparitions d’enfants avec une image représentant leurs visages aujourd’hui, à condition qu’ils soient encore en vie. Mais ce qu’il ignorait en se penchant sur l’une d’elles qui montrait une réplique exacte de lui-même au même âge avec le même t-shirt qu’il a gardé avec une tâche similaire sur l’épaule, c’est que cela activa un plan contre lui visant à faire tomber son vrai père, un agent gouvernemental disposant d’une liste de valeur. Du jour au lendemain, il va perdre ses parents, apprendre que tout son entourage était des agents, et se retrouver en fuite avec sa voisine (Lily Collins).

Ouais donc en fait ses parents c’est des agents secrets sous couverture, son psy (Sigourney Weaver) aussi, et puis y’a des vilains qui veulent une liste pour faire chier la CIA car leur chef (Alfred Molina) a son nom d’inscrit dessus, du coup y’a la voiture qui explose, mais en fait c’est le père biologique qui l’a, sauf que son fils et la voisine en fuite vont la lui voler sans le savoir alors du coup boum dans le train, sauf qu’en fait le vilain on sait pas qui c’est et paf grosse cascade. What ? Voilà ce qui est sans doutes l’un des scénarios les plus fouillis de l’histoire. On ne comprend rien à cette histoire de liste ni qui sont les méchants, le héros ne comprend rien à ce qui se passe non plus et on ne lui explique rien sur ces histoires d’agents secrets infiltrés ni sur ses parents, et on se tape la tête contre les murs à force d’assister à tant d’incompétence et de bêtises. La pire cavale de tous les temps, ou la plus naïve du moins. Et pour un film d’action, si le rythme passe à peu près, les moments censés être plus intenses sont bidons entre des explosions sorties de nulle part, des combats en mousse, et des cascades ratées (oh zut je me suis cassé la cheville…). Pire encore, la romance téléphonée entre les deux jeunes est tellement mièvre et superficielle que s’en est affligeant. Heureusement, la réalisation n’est pas mauvaise, deux trois paysages sont beaux et les acteurs ne sont pas trop catastrophique, mais ça reste ultra limite. Une petite production arriviste bâclée qui ne trompera personne.

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